Mercredi 16 octobre, en début de matinée, maîtres de conférences et professeurs se sont rassemblés pour la rentrée solennelle de la Faculté de droit et de science politique d’Aix-en-Provence. Après un accueil dans le hall emblématique du bâtiment Pouillon, l’amphithéâtre Mistral s’est rapidement rempli de toges rouges venues assister à la cérémonie marquée par plusieurs discours.
L’heure est à la solennité et à la convivialité, au matin du 16 octobre, pour la rentrée solennelle de la Faculté de droit et de science politique. Dans l’amphithéâtre Mistral comble, le président d’Aix Marseille Université (AMU), Eric Berton, et le recteur et chancelier des universités, Benoît Delaunay, sont les premiers à prendre la parole. Ils annoncent avec fierté la singularité de la Faculté de droit et de science politique de AMU, mais aussi son modèle d’excellence. Selon le recteur, cette Faculté « peut montrer une route grâce à ses 10 000 étudiants, sa dimension internationale et ses formations ». La réputation d’excellence de cette institution dans le milieu universitaire lui a d’ailleurs valu de recevoir 11 000 candidatures en licence et 20 000 en master l’année dernière. Si cette Faculté est reconnue, c’est en grande partie grâce à l’engagement de ses 280 enseignants et de ses 800 intervenants, se réjouissent encore Eric Berton et Benoît Delaunay.
C’est ensuite au tour du doyen de la Faculté de droit et de science politique, Jean-Baptiste Perrier, de prendre solennellement la parole, pour cette rentrée très attendue. Une rentrée qui représente un véritable défi pour l’ensemble de l’équipe enseignante, confrontée à la mise en œuvre de la nouvelle réforme. « Cette réforme, nous la voulons ambitieuse et à la hauteur de la richesse de nos étudiants, de nos partenariats et de nos enseignants », affirme le doyen. Il confiera ensuite « la mise en place de la nouvelle offre de formation est un défi très concret où l’on doit rassurer les étudiants sur les changements qui ont lieu. À notre niveau, le but est la réussite de nos élèves, cela demande beaucoup de travail ». Des formations ont été créées avec l’ajout de deux licences : licence de droit et Science politique et licence d’Académie de droit. Ce sont ensuite trois masters 1 qui ont ouvert : la mention droit de l’environnement, la mention droit public à distance puis la mention Justice, Procès et Procédure.
« L’égalité des chances ne doit pas être une promesse, mais un droit »
Mais ce n’est pas le seul défi auquel la Faculté doit faire face cette année. Dans son discours, Jean-Baptiste Perrier affirme sa volonté de rétablir une égalité des chances entre les étudiants alors que la précarité étudiante augmente : « L’égalité des chances ne doit pas être une promesse, mais un droit », martèle le doyen. Cela passe par l’instauration de cours de soutien et de méthodologie gratuits. « L’excellence de la Faculté de droit est offerte à nos étudiants et n’est pas réservée à ceux qui en ont les moyens ».
Et si l’institution a choisi de lutter contre la précarité étudiante, elle combat aussi, au quotidien, la précarité de son personnel. Des primes ont été instaurées dans cette perspective. Le président d’AMU, Eric Berton, livrera à l’issue de la cérémonie : « Ce qui me rend le plus fier en tant que président de cette Faculté est l’aide aux étudiants et l’aide au personnel. Cela correspond à l’impact social souhaité par la politique d’AMU. L’université est un cocon malgré toutes les difficultés. Quand je vois des membres du personnel qui viennent nous remercier parce qu’ils ont eu un peu plus d’argent, il n’y a rien de mieux ».
« L’identité AMU renforcée par un blason retraçant 600 ans d’histoire »
Cette rentrée solennelle est aussi l’occasion de dévoiler le nouveau blason de la Faculté de droit et de science politique. Ce nouvel emblème a été présenté en avant-première par le biais d’une animation vidéo-projetée. Il résulte de la fusion du premier sceau médiéval de la Faculté et de son premier blason, retrouvés à la suite de recherches historiques. S’y mêlent plusieurs éléments symboliques, dont la date de création de la Faculté de droit d’Aix-en-Provence, en 1409, ainsi qu’un “P” majuscule et une couronne de laurier, en référence à l’influence pontificale de l’époque. Au centre, figure la silhouette du recteur assis sur un banc, et, au bas du blason, est inscrite la devise latine de la Faculté : « scientia futura illuminat » (la science éclaire l’avenir). « L’initiative liée à ce nouveau blason résulte de la volonté de créer un sentiment d’appartenance pour les étudiants, mais aussi pour l’ensemble du personnel et du corps enseignant », révèle enfin Jean-Baptiste Perrier, à l’issue des discours. « Ce nouveau blason peut permettre à la Faculté de renforcer ses partenariats à l’international car les universités étrangères sont très proches de ce type de symbole, il correspond à une université moderne et internationale », souhaite pour sa part Eric Berton.
À l’issue de la présentation d’un blason tenu secret depuis des mois, le doyen de la Faculté a invité l’ensemble des membres présents à le rejoindre, afin d’immortaliser ce moment par la traditionnelle, et très attendue, photo de famille.
Maxence Plancher et Emma Trevin
- Revue de presse du 11 au 15 novembre
- Affaire Bernard Pallot : une question de vie ou de mort
- La photographie « est une exploration personnelle où les images sont des fragments de mon monde intérieur »
- L’Amérique de Trump et l’avenir des droits des femmes
- Rock étudiant : pour danser et renouer avec les autres