C’est le 7 mars, que Jean-Claude Gaudin a annoncé sur Facebook sa démission de sa fonction de président.
Le message va droit au but. « Afin que la mise en place de la Métropole ne subisse plus de contestations et qu’elle puisse enfin se mettre au travail, une clarification juridique et politique s’impose. C’est pour cela que j’ai pris la décision de démissionner afin qu’une nouvelle élection du Président vienne concrétiser cette volonté. J’y suis naturellement candidat et je vais convoquer dans les prochains jours, un Conseil Métropolitain. Durant cette période, le Préfet m’a chargé d’assurer la mission qui était la mienne jusqu’ici ». Pour la maire d’Aix-en-Provence, il s’agit là « d’une décision raisonnable ». Maryse Joissains-Masini « conseille à Jean-Claude Gaudin d’avoir la sagesse de ne pas se représenter et de proposer un candidat qui saura mettre en place une gouvernance démocratique. L’ensemble des maires du Pays d’Aix sont désireux de se mettre autour de la table pour discuter du pacte financier et du mode de gouvernance ».
Il avait pourtant semblé, le 19 février dernier, que la métropole allait enfin pouvoir connaître des jours plus paisibles avec le rejet de la question prioritaire de constitutionnalité sur la répartition des sièges (lire notre précédent article). Malheureusement, cette décision contrecarre encore une fois la bonne conduite de la métropole.
En organisant un nouveau scrutin « avant la fin du mois de mars », Jean-Claude Gaudin compte mettre un point final à la cabale juridique menée par la maire d’Aix-en-Provence, chef de file de l’opposition. Il demande donc aux conseillers de la métropole « de lui renouveler leur confiance afin d’engager dorénavant le temps de l’action métropolitaine ».
Une démission donc, pour asseoir sa légitimé au poste qu’il a occupé depuis le 9 novembre, date de sa première élection, contestée dès le début et à de nombreuses reprises par la coalition de maires. Jean-Claude Gaudin semble persuadé que ce poste lui revient de droit. Reste à voir si, d’ici la prochaine élection, l’avenir lui donnera raison sachant que la maire d’Aix-en-Provence est sûre du contraire. L’équipe de la Newsletter se tient prête pour les prochains rebondissements.
Manon Lepesme