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Maryse Joissains-Masini avait pu, malgré sa condamnation par la Cour d’Appel de Montpellier, se présenter et remporter les élections municipales de 2020 à Aix-en-Provence après avoir formé un pourvoi en cassation. La plus haute juridiction vient néanmoins de rejeter sa demande et met ainsi fin à sa carrière politique.
Clap de fin d’un feuilleton judiciaire qui anime Aix-en-Provence depuis presqu’une décennie. La Cour de Cassation a rejeté hier, jeudi 4 novembre, le pourvoi de Maryse Joissains-Masini. L’ancienne maire Les Républicains d’Aix-en-Provence a ainsi été définitivement condamnée à huit mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêt et détournement de fonds publics.
Maryse Joissains-Masini a épuisé tous les recours judiciaires. La présidente du conseil du territoire du Pays d’Aix voit donc l’arrêt rendu par la Cour d’Appel de Montpellier en décembre 2020 s’appliquer. La juridiction lui reproche d’avoir promu son chauffeur comme agent territorial et recruté une collaboratrice chargée de la protection animale pour la communauté du Pays d’Aix, alors que la collectivité ne possède pas cette compétence.
L’ancienne maire occupait le poste de deuxième adjointe depuis quelques semaines
Âgée de 79 ans, Maryse Joissains-Masini avait démissionné de son poste de maire d’Aix-en-Provence en septembre dernier en raison de problèmes de santé, après avoir dirigé la ville pendant 20 ans. Sa fille, Sophie Joissains-Masini, a été élue par la suite. Sa mère s’est quant à elle retrouvée deuxième adjointe. L’ancienne maire restait cependant vice-présidente de la Métropole d’Aix-Marseille-Provence et présidente du territoire du Pays d’Aix.
En raison de sa peine d’inéligibilité, confirmée par la plus haute juridiction, Maryse Joissains-Masini voit ses droits civiques suspendus. À ce titre, l’ancienne maire devra quitter ses différents mandats électoraux et se verra retirer le droit de vote pendant trois ans. Le feuilleton judiciaire de la mère se termine, même si la fille reste maire d’Aix-en-Provence. Les Joissains-Masini n’ont donc pas dit leur dernier mot en politique.