©Marion Couturrier
Sportive de haut niveau en IQFoil, Marion Couturier est déterminée à participer aux Jeux Olympiques 2024, chez elle, à Marseille. À seulement 19 ans, cette jeune véliplanchiste surfe entre études et préparation sportive pour réaliser son rêve.
« Toute ma carrière est tournée vers un seul objectif : gagner une médaille aux JO». Ambitieuse et déterminée, Marion n’a aujourd’hui qu’un seul mot à la bouche, « les Jeux Olympiques ». Une échéance la contraignant à mettre sa vie d’étudiante entre parenthèses. « Je ne sors jamais avec mes amis ou très rarement » confie l’athlète.
Elle suit aujourd’hui une préparation intensive. Des semaines rythmées par cinq entraînements sur l’eau et une préparation physique à terre, composée de trois séances de musculation et de cardio pour favoriser la prise de masse et la forme physique. « C’est de l’organisation et un peu de sacrifices sur certains points » avoue Marion, avant de nuancer, « mais j’aime ce que je fais ! » Éviter les blessures est aussi « primordial » pour la Marseillaise. Elle est d’ailleurs accompagnée d’un kinésithérapeute de la Fédération Française de Voile, qu’elle a intégré il y a 3 ans.
Mais pour cette sportive de haut niveau, le mental est le plus important. « Un burn out sportif peut très vite arriver ». Depuis ses 14 ans, elle fait appel à une préparatrice mentale, une amie de sa mère, qui l’accompagne dans ses compétitions comme dans sa vie quotidienne. Ensemble, elles effectuent de la visualisation. Avant chaque journée de compétition, l’athlète se concentre grâce à la création d’images mentales positives. Mais le travail ne s’arrête pas là ! Une compétition de planche à voile dure en moyenne 6 jours. Sur cette période, elle consacre du temps à débriefer ses performances. Un exercice indispensable pour mémoriser ses réussites et chasser les points négatifs. L’essentiel est de ne pas laisser ses émotions l’envahir. Elle ne doit jamais perdre de vue son objectif.
Cette préparation ne serait pas possible sans le soutien indéniable de sa famille. Elle se rappelle avec émotion l’implication de ses parents dans son projet. « Ils m’épaulent dans tout ce que je fais depuis très longtemps, que ce soit sur ma carrière de haut niveau ou dans mes autres choix ».
Athlète mais pas que, la jeune femme est aussi étudiante en Sciences et Humanités à l’université d’Aix-Marseille. « Le windsurf c’est ma carrière professionnelle, mais mes études me passionnent énormément », s’enthousiasme l’étudiante. Elle mène une vie trépidante depuis le début de sa préparation olympique en 2020. Reste désormais à se sélectionner : elle saura en mars 2024 si elle aura l’honneur de représenter la France.
Lisa Parola