Mardi 23 septembre, au stade Ruocco d’Aix-en-Provence, les étudiants de la faculté de Droit ont retrouvé le chemin des terrains pour la rentrée du football universitaire. Encadrés par des dirigeants bénévoles et un professeur expérimenté, ils préparent déjà la saison universitaire.
Et c’est reparti pour un tour ! Mardi soir, 19 heures passées. Au stade Ruocco d’Aix-en-Provence, les projecteurs illuminent la pelouse encore tiède de la journée. Comme chaque semaine jusqu’à la fin de l’année scolaire, une quarantaine d’étudiants enfile les crampons, prêts à relancer la saison de l’AS Droit. Après un échauffement collectif, les joueurs, répartis en quatre équipes, s’affrontent sur demi-terrain. Les passes s’enchaînent, les cris résonnent et les sourires traduisent la joie de cette reprise attendue.
Parmi eux, Adam Kemiche garde un œil attentif. Joueur depuis 2021, et dirigeant depuis l’an passé. « J’ai saisi l’opportunité et comme je faisais partie des plus anciens, je considérais que ça pouvait être une chance ». Pilier de l’association, il a dû apprendre à jongler entre la passion du terrain et la responsabilité d’organiser. « Ça prend un peu de temps car l’année dernière on avait quatre équipes et il fallait rester derrière, au cas où, et venir aux matchs ».
Heureusement, il a pu s’appuyer sur d’autres : « J’ai eu la chance d’avoir des capitaines qui ont géré. » La saison passée, ils étaient près de 80 inscrits, mais « certains ont lâché au fur et à mesure ». L’objectif de cette année : « Partir avec trois équipes et faire quelque chose à la fin ». D’ores et déjà, une revue d’effectif des anciens licenciés a lieu avant la détection des nouveaux joueurs programmée le 7 octobre.
Des étudiants encadrés par… des étudiants
Le début de saison n’est pas toujours un long fleuve tranquille. « On peut avoir des tensions car certains joueurs sont déçus soit des résultats soit par l’équipe dans laquelle il joue », reconnaît Adam. L’étudiant en master de droit préfère : « privilégier le dialogue pour tout régler : pouvoir se faire confiance ».
Seul mot d’ordre pour cette année : être champion, rien de moins. L’an dernier, l’AS Droit a terminé deuxième de sa poule. Cette saison, le championnat sera plus dense, avec « a priori deux niveaux ». Les facultés d’économie-gestion et de lettres devraient être de la partie. « On se retrouve souvent face à l’ogre de STAPS », sourit-il. : « Notre objectif cette saison : aider les plus jeunes et de les accompagner. La dimension humaine prime ».
« Tous les ans on a de bons résultats »
Sur le bord du terrain, un sifflet pend au cou d’un homme qui observe attentivement chaque mouvement. Éric Thierry n’est pas un inconnu dans le monde du football. Professeur de sport à l’université, il a derrière lui plus de vingt-cinq années passées à l’Olympique de Marseille, des catégories de jeunes jusqu’à la réserve.
Un regard d’expert précieux. « C’est un niveau peu homogène parce qu’il y a des garçons qui jouent à l’échelon régional, d’autres qui jouent au niveau national et d’autres encore qui ne jouent pas en club ». Malgré ces différences, il juge l’ensemble encourageant : « Il y a un bon niveau. Tous les ans on a de bons résultats ». Alors espérons que cela se poursuive avec, peut-être, un titre en mai.
Marius Linarès