Jeudi 23 octobre se déroulait dans le gymnase du vallon des Tuves un stage de perfectionnement au handball, organisé par le club Marseille Nord Handball.
Les participants de ce stage sont tous âgés de 7 à 14 ans, pour la plupart licenciés du club. Ils veulent profiter de cette semaine pour s’améliorer. Ahmed Sarmouk, responsable technique du club et Tahar Labane, ancien joueur professionnel de D1 sont chargés d’encadrer les jeunes sportifs. Tahar Labane a notamment joué pour les clubs d’Istres OPH, du Payx d’Aix Université, du HBC Nantes ou de l’US Saintes HB et a fait partie de la sélection algérienne.
« Ils sont vraiment motivés et la concentration d’entraînement sur une semaine permet de gagner beaucoup de temps » nous explique Tahar qui estime que cela leur permet une progression plus rapide. La durée des exercices d’une journée correspond en effet à l’équivalent de quatre entraînements condensés sur une seule journée.
Ahmed Sarmouk a mis l’accent sur des exercices basés sur la motricité, qualité primordiale à travailler pour devenir handballeur. Différents parcours nécessitant l’utilisation de toute la palette de compétences d’un handballeur sont ainsi effectués par les joueurs.
Durant cette journée, les enfants ont également été initiés au journalisme par Damien Frossard, intervenant au Magistère Journalisme et Communication des Organisations, et assisté de quatre étudiants.
« Sensibiliser les jeunes sur la profession de journaliste » et de manière plus large « leur montrer les autres métiers existant autour du sport » est l’objectif de cette initiation pour Michelle Ricardo, secrétaire adjointe du club.
Enfin, cette découverte du journalisme doit permettre aux enfants de réaliser un journal pour résumer leur stage.
Valentin Nicolas
« Je suis venue à ce stage avec mon père, il est entraîneur et comme j’étais en vacances à Marseille je l’ai accompagné. Lundi c’était la première fois que je faisais du handball. Je ne pense pas continuer, je fais déjà un autre sport : l’athlétisme. »
« Je viens faire ce stage avec mon père, qui est entraîneur. Je fais du handball depuis 3 ans, et c’est mon quatrième stage. J’aimerais progresser en handball pour devenir handballeur professionnel. Je viendrai au prochain. »
Jawed, 9 ans, Les Oliviers, Marseille
« Je suis là pour m’entraîner. Je suis dans ce club depuis le mois de septembre. Ça me plaît beaucoup, je pense que je suis assez doué. »
Wissam, 12 ans, Marseille
« Je suis là parce que j’aime le handball, j’aimerai me perfectionner et pourquoi pas faire une carrière de haut niveau. Je fais du handball deux fois par semaines, c’est mon premier stage et ça fait un mois que j’ai commencé. On m’a souvent dit que j’étais doué avec mes mains donc j’ai favorisé un sport avec les mains ».
Lina, 11 ans et demi, Marseille
« J’aime bien ce sport et j’espère faire une carrière dans le handball. J’en fais deux fois par semaine mais là c’est le premier stage que je fais, je reviendrai aux prochaines vacances. »
Natacha, 10 ans, Marseille
« Je veux apprendre ce sport. Je fais du hand dans ce club depuis 3 ans, et je participe à tous les stages. »
Propos recueillis par Alexandra Cohen
Handballeuses en herbe : la relève marseillaise ?
Elèves en sport étude, 4 jeunes filles du groupe participaient au stage pour se perfectionner. A 14 ans, elles envisagent déjà le handball à haut niveau.
Aux côtés de 10 autres jeunes venus s’initier à la pratique du handball durant les vacances de la Toussaint, quatre jeunes filles voient déjà plus loin.
Organisé par Marseille Nord Handball, des jeunes collégiens venus de quatre arrondissements différents pratiquent 3 heures de hand le matin et 3 heures l’après midi au gymnase du Vallon des Tuves.
Collégiennes en sport étude, Nilfar et Rahina jouent au hand depuis environ 3 ans. Assez vite, on les repère à leur tenue et à l’assurance de leur jeu. En plus des cours, c’est 3h de handball par semaine, ajoutés aux 3 heures de pratique en club. Une semaine d’entrainement intensif ne leur fait donc pas peur. Et pour Nilfar c’est « l’occasion de se perfectionner, on travaille la motricité, on fait de nombreux exercices de 9h à 17h. C’est sympa aussi de jouer avec des débutants. »
Michelle Ricardo, organisatrice et membre de Marseille Nord Handball nous confie que « ces filles sont attirées par le sport de haut niveau ». Rahina, qui joue déjà en sélection régionale, « envisage l’entrée au pôle, un internat sport étude, de la seconde à la terminale car avec ça on a plus de chance de devenir pro. »
Ce stage est le premier mené par ce club de handball marseillais. « Il faut mettre en place des choses pour les jeunes des quartiers. Avec tous les problèmes qu’il y a en ce moment, on préfère les avoir avec nous. » précise Michèle Ricardo.
Ces quatre jeunes handballeuses auront peut être un jour, la chance de jouer à haut niveau. 4 sportives marseillaises à suivre …
Jérémy Bouillard
Michelle Ricardo : « D’ici 2016, nos activités devraient toucher 40 cités dites sensibles »
En marge de l’entraînement, nous sommes allés à la rencontre de Michelle Ricardo, dirigeante du club Marseille-Nord Handball.
Pouvez-vous présenter le club en quelques mots ?
Marseille-Nord Handball a été créé il y a 20 ans par mon beau-père Jacques Ricardo. A l’époque, il n’y avait pas de club de handball dans la région, c’est pour cela qu’il s’est implanté ici, au Vallon des Tuves, dans le 15ème arrondissement de Marseille. Au démarrage en 1994, on était une vingtaine de licenciés.
Et aujourd’hui, combien êtes-vous ?
Le club compte 220 licenciés et 11 salariés. Les joueurs ont tous entre 10 et 52 ans. Chaque week-end des matchs sont organisés : compétitions départementales pour les moins de 16 ans, et régionales pour les moins de 18 ans et seniors.Toutes les activités sont encadrées par des éducateurs diplômés (Brevet Professionnel) et des animateurs Bafa.
Le club peut-il encore prendre de nouveaux joueurs ?
Oui, mais uniquement après avoir fait un essai. S’il est concluant, il suffit alors de remplir les documents et de verser une cotisation annuelle entre 100 et 120€ pour les enfants et 180€ pour les adultes, sachant qu’on peut toujours s’adapter en cas de problèmes de financement rencontrés.
Pour pratiquer de tels tarifs, vous percevez-vous des aides ?
Nous touchons des subventions de la part de différentes institutions telles que le Conseil Général ou la ville de Marseille. Elles les délivrent au titre d’activité de développement dans les cités des quartiers nord de Marseille. Ainsi, d’ici 2015/2016 on devrait atteindre 40 cités dites sensibles. Nous avons aussi de nombreux partenaires privés comme la RTM ou 13 Habitat.
Ces partenariats vous permettent également d’organiser des stages…
Oui, durant toutes les vacances scolaires sauf à Noël. Les licenciés sont prioritaires mais nous acceptons tous les enfants de 7 et 15 ans. D’ailleurs, on reçoit souvent les petits frères et sœurs de nos adhérents. Pour le stage de la Toussaint, entre huit et quinze enfants sont venus tous les jours.
Ce genre d’activités permet-il également de participer à la vie des quartiers ?
Oui, l’objectif est aussi d’occuper les enfants afin d’éviter qu’ils restent sans rien faire dans les cités.
Propos recueillis par Sarah Barbier