La ville d’Aix-en-Provence se colore en rose et œuvre une nouvelle fois pour sensibiliser au dépistage organisé du cancer du sein. Elle met en place la marche Sein Victoire se tenant à Saint Marc-Jaumegarde, ouverte au grand public, le 16 octobre 2021.
Depuis 1994, l’association « Le Cancer du sein, Parlons-en! » met à l’honneur la lutte contre la maladie tout au long du mois d’octobre. Cette année marque donc la 28e campagne d’information sur le dépistage et la lutte contre le cancer dans plusieurs villes de France.
En effet, le cancer du sein représente aujourd’hui plus d’un tiers des cancers dépistés : il touche une femme sur huit au cours de sa vie. Selon la majorité du corps médical, le dépistage est donc fortement conseillé dès l’âge de 50 ans.
Grâce aux progrès de la médecine, le taux de mortalité diminue chaque année. Néanmoins, on observe une chute historique du taux de participation. En 2008, ce taux s’élevait à 52% de personnes dépistées contre seulement 42,8% en 2020. Cette baisse serait en partie liée au contexte de la crise sanitaire.
Nous sommes allées à votre rencontre, afin de recueillir vos avis concernant cet évènement.
Maëlle, 19 ans, étudiante, Grans
« Dans mon entourage il y a déjà eu des cancers mais je ne sais pas à quel âge on doit se faire dépister, je ne suis pas assez renseignée. J’ai envie de participer aux événements pour soutenir la cause. On ne soutient jamais trop sa santé.»
Mireille, retraitée de 80 ans, Aix-en-Provence
« Je fais ma mammographie tous les ans et je fais également tous les tests gynécologiques depuis des années, on m’a déjà sensibilisé à ça dans le milieu médical. Je trouve que c’est une très bonne cause. »
Adeline, agent SNCF, 28 ans, Châteauneuf le rouge.
« Je suis bien au courant d’Octobre Rose, notamment via les réseaux sociaux. J’avoue ne pas participer aux évènements, ni aux marches, ni aux différents défis organisés. Cependant si on me propose d’y participer, je le fais ! »
Christine, 60ans, Auxiliaire de vie, Luynes
« Plusieurs personnes ont été touchées dans ma famille. Aujourd’hui je me fais dépister tous les deux ans, et je le vis assez bien. Une de mes amies a découvert qu’elle était malade lors d’une banale prise de sang, ce qui était traumatisant. »
Mamlouk, 46 ans, Sans profession, Aix-en-Provence
« La perte de mon amie en juillet dernier d’un cancer du sein m’a fait réaliser que cette maladie peut toucher tout le monde. Elle s’était faite dépister il y a quinze ans, mais elle a subi une rechute l’été dernier.»
Joselyne, 78 ans, retraitée, Aix-en-Provence
« J’étais très mal informée avant d’avoir eu cette maladie à l’âge de 76 ans. Je trouve d’ailleurs illogique d’arrêter le remboursement des dépistages à 75 ans. Personnellement j’ai très bien vécu la maladie, grâce une bonne prise en charge. »
Aurélien, 25 ans, Auto-entrepreneur, Aix en Provence
« Ma tante a eu le cancer du sein à 53 ans, cela l’a fortement affectée moralement, et physiquement. C’était difficile de la comprendre, le rapport au corps après un cancer du sein peut être difficile à assumer. Ma tante trouvait que sa féminité avait changé…mais moi je trouve que cela ne change rien à sa personne ! »
Antonia, 39 ans, Fonctionnaire, Aix-en-Provence
« Ma tante a été atteinte du cancer du sein à l’âge de 39 ans, elle s’est battue pendant 6 ans avant de succomber à la maladie. Elle l’a découvert par hasard à l’occasion d’une mammographie après sa grossesse. J’ai le même âge qu’elle aujourd’hui, et je me fais régulièrement dépister. La prévention est nécessaire, je le sais maintenant car ça peut arriver à n’importe qui. »
Mag 1 DJC