Les groupes de protestation contre les mesures sanitaires pullulent sur les réseaux sociaux. Émilie a créé une page anti-masque pour les enfant de 6 à 10 ans sur Facebook, elle témoigne.
« Si je ne protège pas ma fille, qui le fera ? » Émilie est maman d’une petite fille de 8 ans et demi. Depuis le 2 novembre 2020, les masques sont obligatoires pour les élèves dans les écoles primaires. Une décision que sa fille en CE2 a eu du mal à comprendre. « Elle m’a demandé, « maman, pourquoi est-ce que d’un coup nous sommes obligés de porter un masque » et ça a déclenché quelque chose ». Le lendemain, après avoir discuté avec des mères inquiètes, elle fonde un groupe Facebook Bas les masques pour nos enfants. « Les parents commencent à s’inquiéter. Leurs enfants se plaignent de difficultés respiratoires, on reçoit des témoignages de jeunes qui expliquent avoir du mal à se concentrer sans voir le visage de l’enseignant ».
Ces plaintes ne seraient pas isolées. D’après Émilie, les enfants sont mis à rude épreuve « L’institutrice de ma fille m’a convoquée pour m’expliquer que ma petite était moins attentive depuis novembre dernier. Cela correspond parfaitement avec le début du port du masque obligatoire, comme par hasard… » Sur le groupe, les plaintes se multiplient.« Ils ont besoin d’air, ce masque va leur ruiner leur peau ! » dénonce un père, d’autres remarquent que la croissance de leurs enfants a été interrompue, certains recommenceraient même à faire pipi au lit. Mais d’après la pédiatre Mireille Ney, cela n’est pas provoqué par les effets du masque. « Les enfants dans les pays asiatiques portent des masques dès le plus jeune âge sans problème. Si l’on constate une interruption d’évolution, cela est seulement causé par de fortes anxiétés. Ces dernières, dans ce cas, sont essentiellement transmises par les parents ».
Un groupe qui s’organise
La page Facebook compte près de 4000 membres, cette dernière s’organise et se développe. « Nous avons lancé vendredi dernier un nouveau groupe dédié aux lives ». Après une première estimée réussie, une deuxième session s’organise le 16 avril, avec un invité d’honneur. « Nous aurons la chance de recevoir Martine Wonner, ex-députée LREM du Bas-Rhin. Elle est investie dans notre cause depuis le départ. Mais nous sommes apolitiques, on se bat pour nos enfants ». L’élue a été renvoyée du groupe En Marche après avoir invoqué une étude devant l’Assemblée Nationale détaillant l’inefficacité du port du masque. Le couac ? Ladite étude n’a jamais existé et le centre de recherche mentionné a immédiatement réfuté cette déclaration. La page s’organise et les membres passent à l’action « notre groupe est basé à Nice, le 5 novembre, dans une école de la ville, on a décidé d’envoyer nos enfants à l’école sans masque ». La directrice a logiquement refusé les bambins. « Les cas graves de Covid chez les enfants sont assez peu communs, on devrait trouver un aménagement pour que ces derniers puissent respirer un peu, les visières pourraient être une véritable solution ».
Vincent Pic