© Elisa Hemery
La routine : une succession d’actions répétées sans cesse. Ces gestes automatiques que l’on exécute de manière irréfléchie. À mon avis, celle-ci permet d’être bien organisé et de s’accorder une certaine flexibilité dans la gestion de notre temps. Je suis d’accord avec l’idée que c’est un bienfait diminuant le stress et l’anxiété. Elle apporte une sécurité indéniable et favorise une tranquillité d’esprit. Toutefois, pour atteindre cette assurance, je suppose qu’il faut s’imposer une certaine discipline.
Tout le monde, ou presque, a sa routine matinale. Boire un café, pratiquer du sport, lire le journal … elle est propre à tout individu. Ces habitudes ne peuvent être copiées d’une personne à l’autre. Chacun est à l’origine de sa propre routine. Personnellement, je n’en ai pas au sortir du lit. Mon objectif reste toujours le même : le confort et le bien-être. Une fois acquis, je vais probablement gagner du temps et de l’énergie, autrement dit, accéder à une certaine satisfaction.
Je pense que le problème de la routine est de s’enfermer dans un train de vie sans folie. Je refuse de me contraindre à respecter des habitudes alors que le changement est tout aussi riche et intéressant. Prenons l’exemple des confinements, au début j’appréciais d’être chez moi, auprès de mes proches. Puis, peu à peu, la lassitude a pris le dessus. J’ai ressenti ce besoin de transformer mon quotidien. Rechercher la nouveauté était nécessaire. Je ne voulais plus que mes journées se ressemblent. Je voulais sortir d’un terrible cercle vicieux … celui d’une routine accentuée par l’isolement. On se laisse facilement emporter dans la spirale infernale de l’ennui et de la facilité.
J’estime que les dangers de la routine résident dans l’acceptation de l’existant. Les pratiques déjà bien en place sont rassurantes. Le changement est quelque chose qui peut effrayer et entraîner un rejet des nouveautés. Il ne faut pas considérer la transformation de notre routine comme une entrave à l’épanouissement. Au contraire, j’aspire à la recherche constante d’un renouvellement. Mon but est d’améliorer mes habitudes afin d’optimiser mon quotidien et d’atteindre un sentiment de bien-être encore supérieur.
Bien-sûr qu’avoir une routine est une bonne chose, je le conçois. Cela nous encadre et nous apporte une sécurité. La clef : réussir à allier habitude et changement. Le goût de l’aventure n’est pas néfaste, il suffit de savoir le tempérer. Cet équilibre entre les deux permet de ne pas tomber dans l’automatisme, presque machinal, et d’ouvrir son esprit à de nouvelles possibilités, sans craindre l’inconnu. Un juste milieu sûrement difficile à trouver …
La routine m’ennuie. Alors je bouleverse constamment mes habitudes. Car je ressens un sentiment d’emprisonnement lorsque je répète les mêmes actions. Je ne pense pas que ce soit quelque chose de mal, quelque chose qu’il faille rejeter. Ce n’est tout simplement pas fait pour moi. J’aime me réveiller le matin en ne sachant pas à quoi m’attendre. Je préfère m’évader dans l’insécurité plutôt que me rassurer à tout encadrer.