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Le 19 janvier 2023, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Marseille pour protester contre le projet de réforme des retraites. En tête de file, Aurélien Bourneuf n’a pas manqué ce rendez-vous. Membre actif d’un groupe de jeunes insoumis, cet étudiant marseillais déplore cette mesure, qu’il juge rétrograde et violente.
Quelle a été votre réaction à l’annonce de la réforme des retraites ?
Je n’ai pas été surpris. En 2019, Emmanuel Macron en avait déjà engrangé les prémices. L’annonce de la Première Ministre a simplement sonné pour moi le départ de la mobilisation contre cette réforme. Je suis fermement opposé à l’augmentation du temps de travail et de cotisation, déjà trop élevé. En réalité, de nombreuses personnes partent à la retraite plus tard. Mon père ne pourra partir à la retraite qu’à 65 ans s’il veut en bénéficier pleinement. Il exerce un métier physique difficile, je ne le vois pas continuer aussi longtemps.
Vous-êtes vous mobilisé en réaction à la réforme des retraites, ou comptez-vous le faire ?
Dès l’appel des syndicats, j’ai commencé à tracter pour inviter un maximum de personnes à participer à la manifestation du 19 janvier. Au-delà de la mobilisation, mon rôle de membre au sein d’un groupe de jeunes insoumis marseillais était d’informer et de convaincre les étudiants que nous rencontrions sur cette réforme. Globalement, comme les sondages l’ont montré, une grande majorité de nos interlocuteurs y étaient opposés. J’ai ensuite bien évidemment participé à la manifestation et ferai de même le 31 janvier prochain.
Le gouvernement doit– il prendre en compte cette mobilisation et modifier la réforme ?
Je pense que cette réforme devrait être abandonnée. Malheureusement, le gouvernement n’a pas pour habitude de prendre en compte les revendications des mobilisations. Le but est donc d’établir un rapport de force au travers d’une opposition active. Une grève puissante est le seul moyen de faire retirer ce projet.