Après être arrivé en deuxième position au premier tour derrière le Front National, avec 26,48% des suffrages exprimés, le candidat de l’alliance Les Républicains-Modem-UDI bénéficie du désistement de la liste PS du candidat Christophe Castaner.
D’après des sondages parus ce mercredi, Christian Estrosi remporterait le deuxième tour de cette élection régionale le dimanche 13 décembre face à la candidate du FN Marion Maréchal-Le Pen. Cependant, l’écart n’est pas encore fait : un sondage le donne assez facilement vainqueur (54%-46%), un autre donne un résultat bien plus étriqué (51%-49%).
Pourtant, le député-maire de Nice devrait compter sur un report des voix de gauche dimanche. En effet, après que le PS ait retiré sa liste, puis que des dirigeants socialistes aient explicitement appelé à voter pour lui, Estrosi dispose d’un réservoir de voix assez important. D’ailleurs, il a axé sa communication sur cette partie de l’électorat, en se rendant dès le lendemain du premier tour à Vitrolles (13, ex-ville dirigée par le Front) où il s’est présenté comme un adversaire concret du FN : « Je ne supporte pas le FN, qui est l’héritage du pétainisme. Je me reconnais dans l’héritage du gaullisme social. Je suis à Vitrolles en résistant, c’est dans la Résistance que la France l’a emporté ». Avant de rajouter, concernant le choix de son slogan de l’entre-deux-tours, « Le Résistant » (qui est donc sur ses affiches de campagne) : « C’est le mot qui doit tous nous rassembler contre le sectarisme du FN. Nous nous en remettons aux valeurs du Conseil national de la Résistance »
De plus, celui qui est aussi président de la métropole Nice-Côte d’Azur a multiplié les appels du pied à la gauche, en assurant notamment qu’il créerait un conseil territorial afin que les élus socialistes qui ont renoncé à leurs candidatures puissent s’exprimer. Il a également ajouté qu’il solliciterait l’avis des dirigeants des principaux partis de la Région lors des « temps forts de la vie du Conseil régional ». Enfin, et toujours dans le même but, C. Estrosi a fait des propositions pour la « sanctuarisation » du principe de la libre création pour les artistes, en opposition à la politique de réduction des subventions à leur secteur, annoncée par Marion Maréchal-Le Pen.
Xavier Ponroy