Après avoir présenté sa liste, « Aix pour Atout », le jeudi 13 février, Bruno Genzana, avait donné rendez-vous à ses partisans et colistiers. C’est dans la salle de conférence de l’hôtel Renaissance, le nouveau scintillant complexe hôtelier aixois, que le candidat a présenté son programme, vendredi 7 mars.
L’équipe de campagne n’avait pas prévu d’accueillir autant de monde. Au point d’obliger de nombreux partisans à rester debouts. Bruno Genzana n’a pas pu compter sur la présence de Jean Louis Borloo, président de l’UDI. Annoncé dans un premier temps mais toujours en convalescence, c’est finalement Jean-Christophe Lagarde, secrétaire général du parti de centre droit, qui est venu apporter son soutien.
C’est d’abord sur le thème de l’insécurité que Bruno Genzana a axé son discours. Constatant une hausse des cambriolages et la démobilisation des services de police, le candidat s’est montré ferme : « Je suis un homme du centre droit mais nous ne pouvons pas laisser le thème de l’insécurité aux mains du Front National ». Sa première promesse forte : l’ouverture de trois nouveaux postes de police municipale à Luynes, aux Milles et à Puyricard.
Alors que l’emploi est un des principaux thèmes de la campagne, Bruno Genzana se montre discret sur la question, préconisant le développement du tourisme pour lutter contre le chômage.
Concernant le thème des transports, le candidat compte bien tenir la dragée haute à ses concurrents. Et pour cause, il compte dans ses rangs, l’actuel premier adjoint à la mairie d’Aix, Jean Chorro. Cette personnalité politique connue des Aixois avait conçu un plan local d’urbanisme qui n’a jamais été mis en place par Maryse Joissains-Masini. Cet ancien proche de la maire actuelle n’est pas le seul à avoir choisi l’alternative à droite pour ces élections municipales. Ainsi, plus de la moitié de la liste « Aix pour atout » est composée de membres de l’UMP. « Et fiers de l’être !», précise Chorro. Un détail d’autant plus important qu’Aix est la seule ville de France où l’UDI s’oppose au maire sortant de cette famille politique.
Si Bruno Genzana n’accable pas pour autant l’équipe en place, il concentre ses attaques sur le projet du socialiste Edouard Baldo. Un programme jugé trop pessimiste alors qu’ « Aix est une ville pleine d’atouts ». Il refuse la hausse des impôts proposée par la gauche et se pose même comme « le maire le plus vertueux en la matière : les taxes n’augmenteront pas d’un seul centime ».
La deuxième partie du meeting était consacrée au jeu des questions/réponses entre les électeurs et les colistiers du candidat et Salima Saa est intervenue pour parler de la jeunesse. Elle a développé un point singulier du programme : la volonté de faire d’Aix la « silicon valley provençale » en instaurant dans l’agglomération, la deuxième école d’informatique de France.
La longue allocution de Jean-Christophe Lagarde a fini de convaincre la salle déjà séduite par le projet. A 16 jours du premier tour, Bruno Genzana peut continuer à croire en ses chances de victoire dans ce qu’il appelle « une primaire de la droite républicaine » entre l’UMP et l’UDI.
Pierre Laurent Lemur
Jérémy Bouillard