Jeudi matin, en haut du cours du Mirabeau, c’était l’effervescence ! Après le meeting de la veille, les militants UMP étaient déjà sur le pied de guerre pour tracter sur les marchés. Plus déterminée que jamais après les prestations de Maryse Joissains et de ses fidèles co-listiers, Marie Ophalvens, ancienne commerciale, est partie à la pêche aux Aixois encore indécis, ou qui n’auraient pas entendu parler de celle qui brigue une fois de plus un nouveau mandat.
Depuis le mois de novembre, Maryse Joissains Masini, qui porte la double casquette de maire et candidate, et toute son équipe sont mobilisées. Tous les jours, des professeurs d’université, des anciens sportifs, des jeunes étudiants et des professionnels se réunissent au Quartier Général de l’UMP, convaincus que leur engagement volontaire en politique est utile pour sauvegarder la grandeur d’Aix en Provence. Le nez dans les journaux quotidiens locaux, ils épluchent les commentaires et les sondages en référence à l’actualité politique.
C’est au mois de janvier que le compte à rebours a été lancé. Le principal enjeu des militants de droite lors de cette campagne 2014 est de remédier à l’indiscutable désinformation des Aixois sur les véritables enjeux d’une élection municipale afin de faire reculer les abstentions qui menacent Maryse Joissains.« Certes, les tracts font très « old-fashion » mais nous sommes aussi très présents sur le web et sur les réseaux sociaux », argue Dominique Augey, professeur d’université et responsable du master Journalisme et Communication des organisations. En effet, cette longue série de tracts est comme une « profession de foi » pour la candidate UMP à sa propre réélection. Son entourage la qualifie de « femme énergique, plus sociale que certains socialistes ! »
Sur le terrain et en contact avec tous les milieux sociaux et toutes les catégories d’âges : plus que jamais, Maryse Joissains n’a pas lésiné. Les militants non plus. « Ça fait plusieurs semaines qu’on tracte, qu’on boîte sans relâche ! » lance Marie Ophalvens. Rien ne l’arrêtera : « il faut voter ! Voter pour la gestion de la ville, pour le rayonnement des facultés, pour une meilleure déserte des transports en commun ». Marie connaît bien la chanson.Elle sait que tracter n’est pas toujours une partie de plaisir : il faut accepter de se faire rabrouer par des passants qui vous lancent un regard noir ou qui ne daignent pas s’arrêter. Mais Marie n’en a que faire. Elle réagit avec vivacité: « Nous n’avons pas d’ennemis mais des convictions ! ». La militante UMP ne tarit pas d’éloges sur celle dont elle brandit fièrement la photo au milieu des marchands de fruits et légumes : « Maryse est une femme de cœur. Elle a pour optique d’être au service des Aixois. Même si c’est vrai que personne n’est parfait ! »
Cette année, la campagne municipale est particulièrement corsée avec la « traître » candidature de « celui dont il ne faut pas prononcer le nom » . Toutefois, ce matin-là, Marie était plutôt confiante bien qu’ une jeune femme lui rappelle : « Il y a ce que les gens disent et ce qu’ils mettent dans l’isoloir ! » D’autres badauds glissent sur son passage « J’espère qu’elle va gagner… ». Pourtant, non loin de là, rôdent les militants des partis adverses ; eux aussi sur les marchés, eux aussi avec leurs tracts. « Ça y est : le stress monte d’un cran ! » confie Marie, en pleine agitation.
Diane Ziegler