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A 22 ans, la cavalière passe les obstacles de la vie un par un vers son but, travailler en tant que communicante dans les sports équestres.
Elle tapote sur son cappuccino noisette pour en faire tomber la mousse. La jeune brune laisse apparaître son bracelet porte bonheur, orné d’un fer-à-cheval en argent. Un cadeau de son père. Nous discutons directement de sa passion, l’équitation. C’est à l’âge de 3 ans que la Nîmoise monte pour la première fois sur un poney « j’ai toujours la photo de ce moment… il s’appelait Gadget ! » confie-t-elle en me la montrant sur son téléphone. Lison a « baigné » dedans plus ou moins toute sa vie. Avec un père moniteur d’équitation et une enfance à la campagne, la jeune femme était un peu prédestinée. Avoir son père dans le milieu, c’était un atout tout comme une difficulté « Il attendait beaucoup de moi et je ne voulais pas le décevoir ». Cette particularité l’a poussée à toujours être intransigeante vers elle-même.
Une vie rythmée de compétitions
La cavalière commence la compétition. Elle débute d’abord par le saut d’obstacles. La Nîmoise consacre 10 ans au CSO (Concours Saut d’Obstacles). C’est au rythme de trois week-end par mois en compétition, et de nombreuses heures d’entraînement pendant la semaine que Lison grandit. « J’étais très jeune lorsque j’ai commencé, et chaque week-end j’avais hâte de m’améliorer ». Mais lorsque son père décide de revendre sa jument « Vivaldi » avec laquelle elle concourait en CSO, la jeune femme change de discipline. « Ça a été difficile, c’était comme tout recommencer à zéro, perdre beaucoup de repères ». Elle passe alors aux courses d’endurance. Une discipline moins connu du grand public. Elle découvre la compétition sous un autre angle. L’endurance demande de laisser beaucoup de temps de récupération au cheval. Après les courses de 80 km, celles que pratique Lison le plus souvent, le cheval doit se reposer 3 semaines minimum, et il lui faut ensuite 1 mois d’entraînement minimum pour la prochaine compétition. Les compétitions rythment le quotidien de la cavalière d’une tout autre manière aujourd’hui.
©DR – Mickael Cinq
La passion : son moteur
Avoir une passion et s’y consacrer autant, ça a un prix. La cavalière confie qu’elle ne voit pas sa vie autrement, mais s’occuper des chevaux, en plus de s’entraîner soi-même, ce sont des responsabilités. Lison sait qu’en équitation, on ne peut faire payer sa fatigue à son cheval. Que ce soit pour des courses régionales ou internationales, la jeune femme accorde la même importance à chaque détail. Cette passion, c’est aussi sacrifier de son temps avec les autres pour se perfectionner. La Nîmoise avoue qu’à certaines périodes, elle se sentait vraiment à part. Alors que tous ses copains sortent le soir et vont faire la fête, elle, rentre pour s’entraîner et avoir une hygiène de vie correcte. Loin de le regretter, Lison sait que c’est sa particularité.
Guidée par ses idoles
C’est Marc Marquez, 8 fois champion du monde de MotoGP qui l’inspire le plus. « Il me guide dans ma vie quotidienne en général, il est selon moi le sportif avec le meilleur mental ». Ce qu’elle aime chez lui, c’est qu’il semble ne jamais succomber à la pression, et étant assez sujette au stress, elle essaye de s’en inspirer chaque jour. Évidemment, Lison admire aussi des cavaliers. Elle évoque en premier Scott Brash, l’Écossais médaillé olympique de CSO. Si elle l’admire c’est pour des raisons plus techniques, son efficacité et sa rapidité en concours « Je pense souvent à lui avant de commencer une compétition ». Pour Lison, le point commun de ses idoles, et de tous ceux qu’elle admire, c’est le travail. Même lorsqu’on est passionné c’est l’entraînement, la rigueur, le cadre qui peuvent faire la différence et permettre de se surpasser.
Anaëlle Daviau