Grégoire Cherubini
L’Adieu de Lulu Wang, actuellement au cinéma !
Les membres d’une famille chinoise apprennent que leur grand-mère, Nai-Nai, est victime d’un cancer en phase terminale et n’a plus que trois mois à vivre. Pour porter le fardeau à sa place, ils décident de ne pas lui annoncer. La famille, dont une partie a émigré au Japon ou aux Etats-Unis se réunit une dernière fois au complet, autour d’un faux mariage. Billi, petite-fille élevée aux Etats-Unis, doute de la pertinence de mentir à sa grand-mère : « Et si elle voulait nous dire au revoir ? ». Pour les autres dont la philosophie est plus orientale qu’occidentale « ce ne sont pas les maladies qui tuent, mais la tristesse ». Cette comédie dramatique familiale questionne sur notre rapport à la fatalité, au mensonge et dresse le portrait d’une famille chinoise après une génération d’émigration. Laissez-vous transporter par le magnifique jeu d’acteur de la jeune Awkwafina, déjà récompensée la semaine dernière du Golden Globe de la « meilleure actrice dans une comédie ou une comédie musicale ».
Hugo Chirossel
La série Le Nom de la rose
Sortie en mars 2019, plus de trente ans après le film de Jean-Jacques Annaud, cette série propose une nouvelle adaptation du roman d’Umberto Eco. L’histoire se déroule au XIVème siècle en Italie, alors que la chrétienté est divisée entre l’autorité du Pape Jean XXII et celle de l’empereur Louis IV du Saint-Empire. Guillaume de Baskerville, un moine franciscain, accompagné de son novice Adso de Melk, se rendent dans un abbaye afin de participer à un débat théologique sur le rapport du Christ à la richesse. Ils se retrouvent finalement à enquêter sur une mystérieuse série de meurtre qui se déroule au sein de l’abbaye. Cette série, disponible sur OCS, permet de découvrir ou redécouvrir l’histoire racontée dans le romain du célèbre auteur italien, à voir !
Clara Blondiaux
« Art Paper Works »: une exposition accessible jusqu’au 30 janvier à Aix
L’exposition « Art Paper Works » est surprenante. Elle porte sur un art pas très attrayant de prime abord: l’art du papier. En effet, le paper Works ne correspond pas à l’origami comme on pourrait le croire. Cet art contemporain, qui n’utilise que le papier et le carton, allie savoir-faire scientifique et sensibilité artistique. L’exposition aixoise présente quatre artistes de divers pays (Etats-Unis, France et Chine) qui travaillent autour d’un matériel fragile, appelé à disparaître: le papier. On y retrouve différents supports : la photographie, la peinture, l’encre de Chine, le papier de riz ou le collage. Le but étant de montrer qu’au travers du papier, on peut ressentir des émotions et voyager. Les artistes se réapproprient cette matière pour communiquer et transmettre leurs propres expériences. Par exemple l’un d’eux utilise des photographies de papier pour retranscrire son expérience de mort imminente et un autre partage ses souvenirs d’enfance en Chine.
Une exposition accessible et passionnante, à retrouver gratuitement à la galerie Goutal, rue Fernand Dol.
Gaspard Dareths
Le lac aux oies sauvages
Esthétique dans ses couleurs malgré lui, cadré à merveille par nécessité, Le lac aux oies sauvages propose une histoire de traque originale. Un chef de gang en fuite cherche à se faire dénoncer aux autorités par quelqu’un en qui il aura suffisamment confiance pour reverser à sa femme la prime. Mais que se passe-t-il quand la personne désignée par son propre camp est une prostituée ? Que la police et d’autres camps le recherche également ? Des scènes de violence ultra esthétisées, un montage qui permet de ressentir les émotions du personnage en alternant actions et plans oniriques ornés de réflexions philosophiques.