« Les sciences c’est aussi pour les filles ». C’est sur ce thème que le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) de Cadarache a organisé le 12 février dernier l’événement « Scientifique, toi aussi ». Une journée d’informations où des lycéens de 1ère S ont pu rencontrer des professionnels de la science. Techniciens, ingénieurs, chercheurs, une dizaine d’intervenants ont ainsi présenté leur poste au sein du CEA à l’ensemble de l’auditoire. Le but ? Montrer que tous les métiers sont mixtes. « Les filles sont peu nombreuses dans les formations scientifiques après le Bac. Beaucoup d’entre elles pensent que la science c’est une affaire d’homme. Or c’est faux, c’est aussi une affaire de femmes », explique Caroline Champenois, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Pourtant, les chiffres montrent que seulement 26% des étudiants en écoles d’ingénieurs sont de sexe féminin. Comment l’expliquer ? « Même si les filles ont de meilleurs résultats scolaires que les garçons, elles n’osent pas se lancer dans des carrières scientifiques et technologiques par peur » précise Caroline Champenois. Pour Laurie Piette, technicienne au CEA, la faible proportion de femmes dans ce domaine s’explique par le fait qu’elles sont mal informées. «Aujourd’hui, certaines jeunes femmes ont tendance a être découragé par les études car elles veulent avoir une vie de famille rapidement. Le problème c’est qu’elles pensent que toutes les études scientifiques sont extrêmement longues alors que ce n’est pas forcément le cas ».
Une nouvelle génération qui n’a pas peur des stéréotypes
Pour les jeunes lycéennes présentes ce jour-là sur le site du CEA, la rencontre fût enrichissante. « Cela m’a donné encore plus envie de me lancer. Je sais que dans les écoles d’ingénieurs il y a beaucoup de garçons mais cela ne me décourage pas pour autant », confie Charlène, 16 ans. Une nouvelle génération qui semble ne pas avoir peur des idées reçues. « Mon copain et moi, on veut travailler dans le domaine du nucléaire plus tard. Je ne vois pas pourquoi il y arriverait et pas moi », lance Margaux, âgée de 16 ans également, « en plus les débouchés sont nombreux et les salaires intéressants ! ». En effet, le moins que l’on puisse dire c’est que la science est un domaine qui recrute. Ainsi, 80% des femmes employés dans des entreprises sont recrutées directement en CDI. Une aubaine pour toutes celles qui veulent être indépendantes rapidement.
Sarah Barbier