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Fraîchement diplômée d’un master de recherche en histoire contemporaine, Mathilde Garcia a lancé seule sa société de généalogie familiale. Un saut dans le grand bain pour la jeune femme de 23 ans, guidé par sa passion débordante pour ce domaine. Curieuse, consciencieuse et organisée, elle compte aujourd’hui plusieurs clients et développe son activité. Portrait d’une entrepreneure ambitieuse.
Depuis son plus jeune âge, Mathilde n’a jamais cessé d’être animée par l’investigation. “J’ai toujours aimé l’enquête en général. Quand j’étais petite, je pensais devenir policière”, confie-t-elle. Aujourd’hui, l’adrénaline de l’enquête transforme son métier en passion. « La généalogie est addictive, dès que je trouve un nouvel élément, je suis capable de passer la nuit dessus. Il y a vraiment cette récompense d’éclaircir une énigme ».
Avant de trouver sa voie, Mathilde Garcia a suivi des études d’histoire. C’est en travaillant sur ses propres origines familiales qu’elle découvre la généalogie. En parallèle de sa troisième année de licence, elle passe un diplôme universitaire dans ce secteur. Même si ces expériences suscitent en elle un réel intérêt, elle consolide son parcours académique en effectuant un master d’histoire contemporaine. Dans ce cadre, elle rédige un mémoire consacré aux cauchemars dans les écrits médicaux au 19ème siècle. Travailler sur ce sujet lui apprend à étudier seule de nombreuses archives, parfois difficiles à déchiffrer. Une corde de poids à son arc.
Du jour au lendemain
Le 4 août 2022, Mathilde Garcia devient entrepreneure. Après avoir partagé son ambition à son entourage, une personne lui propose un projet de recherche conséquent, la motivant ainsi à sauter le pas. « J’ai demandé conseil à des amis chefs d’entreprise, j’ai acheté un livre pour la comptabilité et en une heure, je suis entrée dans l’entrepreneuriat ». Des débuts stressants mais motivants. « D’un côté, se lancer était très stimulant puisque je faisais ce qui me plaisait. Mais le faire seule était très stressant au début ». Pour combler la solitude, Mathilde a intégré Pépite Provence, un dispositif universitaire accompagnant les étudiants entrepreneurs. Épaulée par deux tuteurs personnels, elle suit également un diplôme d’étudiant entrepreneur, lui permettant d’acquérir les bases théoriques solides des métiers de l’entrepreneuriat. « Se faire accompagner est primordial. Il y a des jours où je remettais en question la pérennité de mon choix. Mais je suis professionnellement épanouie, et en plus j’adore l’entrepreneuriat! J’ai beaucoup d’idées pour développer mon entreprise à l’avenir ».
Déjà plusieurs clients
Six mois après son lancement, Mathilde Garcia Généalogie comptabilise des clients aux profils différents. La plupart du temps, ils se tournent vers elle après avoir débuté eux-mêmes leurs recherches, mais sans parvenir à les approfondir. « Généralement, de nombreux documents ne sont pas numérisés. Il faut donc se rendre aux archive pour continuer les recherches, ce qui peut constituer un frein. Les personnes se retrouvent aussi parfois confrontées à des problèmes de lecture de certains documents datant du 16ème et 17ème siècle ».
Au-delà de l’expertise qu’elle leur apporte, Mathilde permet à ses clients de découvrir leurs racines. « Se reconnecter à ses origines familiales peut être thérapeutique. C’est un métier très humain, les clients se confient sur leur histoire. Lorsque je travaille sur leur dossier, je ne vois pas simplement des papiers, des noms ou des numéros, mais quelque chose de plus personnel ».
Un emploi du temps chargé et des projets plein la tête !
Face à la charge de travail, le quotidien de Mathilde ne tarde pas à se remplir. Avant de passer une demie journée aux archives, elle prépare son arrivée avec attention. « Je regarde tous les actes que je dois consulter et je note toutes les côtes des registres, pour savoir exactement où me rendre quand j’arriverai ». Une fois cette sortie effectuée, elle numérise les documents consultés, pour faciliter ces recherches, mais aussi pour les transmettre aux clients. En parallèle, elle développe sa visibilité en construisant un site internet et en travaillant la communication sur ses réseaux sociaux. « Je travaille généralement de 9h à 18h, et je change régulièrement d’activités dans la journée pour ne pas divaguer et rester efficace. Je suis très organisée, ça me rassure ! » s’amuse-t-elle.
Mais cette rigueur intellectuelle ne l’empêche pas de laisser parler sa créativité et son ambition. Le regard tourné vers l’avenir, elle souhaite élargir ces recherches vers l’Espagne, en écho à ses origines. Plus récemment, elle envisage de passer un nouveau diplôme de généalogie pour élargir ses compétences, sans s’asseoir sur ses acquis. Des défis ambitieux qui ne devraient pas résister à la passion débordante de cette entrepreneure.
Arthur Jégou