17 mars 2020. La France est confinée, tout s’arrête. L’université d’Aix-Marseille ne fait pas exception et se vide de ses étudiants. Cette situation sanitaire sans précédent bouleverse l’année scolaire au Magistère Journalisme et Communication des Organisations (JCO), le second semestre étant toujours une période charnière. Le Magistère et la Faculté de droit se mobilisent pour assurer la poursuite des cours et des stages.
Les solutions se dessinent aux différents niveaux d’études, confirme Nafissa Messaoudine, gestionnaire administrative au JCO. Via visio-conférences, les étudiants de première année assistent à leurs derniers cours théoriques. C’est d’ailleurs sous le signe de la vidéo que se place le confinement. “Nos derniers oraux ont été évalués sous forme de vidéos de 10 à 15 minutes. Cela n’a pas posé de problème, puisqu’il s’agissait d’examen individuel, seule la forme changeait.”, se souvient Lenna. Les partiels écrits ont également bénéficié de quelques aménagements, Margaux raconte : “on les a passés en ligne sur la plateforme numérique de la fac. On a vérifié que la connexion fonctionnait et le jour J, nous nous sommes tous connectés en simultané. »
“Le Confiné Libéré” en guise de souvenir
Du côté des Master 1, l’heure était à la coordination pour mener à bien les travaux de groupe depuis les quatre coins de la France. Deux magazines à boucler, des dossiers à envoyer, les échanges téléphoniques se sont multipliés entre étudiants et professeurs, jusqu’à créer un journal nommé avec humour “Le Confiné Libéré”. Tout ne fut pas toujours simple. Méryl, par exemple, n’a pas pu envoyer de vidéo d’elle lors du rendu final des travaux de créativité. “Je ne captais absolument pas chez moi et cela m’a porté préjudice pour le bon déroulement de la fin du semestre. Fort heureusement, les professeurs se sont adaptés à nos situations et n’en ont pas tenu rigueur.”
Des stages en télétravail, une première
Le second semestre marque habituellement le début des stages de fin d’études pour les dernières années. Le contexte a forcé chacun à s’adapter. Certains ont pu continuer leur stage normalement, en s’accommodant aux nouvelles règles, comme Margaux, en stage de communication chez Neotys, qui a dû basculer en travail à distance. “Cela a été très utile car j’ai dû faire face à des situations extrêmes. Les outils proposés par la société me permettaient d’être en contact avec les équipes toute la journée, ils ont été très rapides dans l’adaptation”, partage-t-elle. Aujourd’hui, en CDD, elle a complètement adopté le télétravail. Maud, en revanche, en stage au journal Le Ravi, a “ dû travailler à distance durant tout le confinement, c’était compliqué d’écrire sans aller sur le terrain”, déplore l’étudiante passionnée.
Le Magistère a dû aussi organiser sa session de recrutement virtuellement.
Après des mois de confinement, et un été particulier, les étudiants ont été soulagés de retrouver leurs pairs et les cours en présentiel pour la rentrée 2020. Une reprise soumise aux gestes barrières, mais selon l’avis général : mieux vaut être masqué que confiné.