Samedi 16 octobre, je m’envolais avec ma famille pour la Grèce, afin de découvrir les secrets du Péloponnèse. Malgré les contrôles des pass et le port du masque parfois obligatoire, le séjour ne m’a pas déçue. Bien loin de là.
Enfin. C’est le grand jour. Après de longs mois d’attente, je prépare ma valise. Direction le Péloponnèse. Dans la voiture, la tension est palpable. Mon père, qui n’est pourtant pas de tempérament soucieux, reste sur ses gardes. Il n’a pas dormi de la nuit. Une crainte : rester bloqués à l’aéroport de Montpellier et dire adieu au pays des Dieux. Même si la situation sanitaire s’est grandement améliorée et que nous disposons tous les trois du pass sanitaire, voyager reste compliqué. Avant de partir : beaucoup de paperasse. Le questionnaire PLF (passenger locator form) de localisation est notamment une étape obligée pour l’arrivée en Grèce. Tous les voyageurs, quelle que soit leur nationalité ou leur âge, doivent le remplir. Attendue pendant la nuit précédent le départ, une dernière confirmation administrative reste encore en suspens. De quoi générer un certain stress.
Les Français avaient apparemment besoin de changer d’air : difficile de trouver un emplacement dans l’immense parking. Le hall est également bondé. Les voyageurs circulent. Tout comme moi qui ne parviens pas à rester en place. Une agréable impatience grandit. Un latte dans la main, un hebdomadaire dans l’autre, je finis par m’installer sur l’un des bancs. J’observe la valse de cette foule d’inconnus. Il est possible de discerner les sourires derrière les masques. Sur l’écran d’informations, des destinations ensoleillées attrayantes : Marrakech, Bastia … Et bien sûr, Athènes.
Vient l’enregistrement. Soulagement pour toute la famille : aucun problème à l’horizon. Devant nous, une grand-mère et son petit-fils n’ont pas cette chance. Il leur manque un papier important à remplir : le questionnaire PLF de l’enfant. Dans ce court laps de temps, ils doivent absolument le fournir s’ils veulent embarquer. Problème : la mamie n’est pas « un as de l’informatique ». Une employée de l’aéroport finit par venir à son secours. Nouveau soulagement : nous les retrouvons dans l’avion.
Love is in the air, mais avec les masques
Même au-dessus des nuages, le port du masque reste obligatoire. Certains récalcitrants tentent de s’en séparer … Mais sont bien vite repérés. « Monsieur, le masque je vous prie » rappelle une hôtesse, avec douceur et fermeté. Une petite respiration est autorisée au moment du passage du fameux chariot. Vous ne me croirez pas. Absence de jus de tomate. Ce sera donc un coca, après le latte. Un besoin croissant d’énergie. Je ne veux rien rater une fois sur place. 2h40 plus tard, nous atterrissons dans la cité d’Athéna.
Rien, même pas la pandémie, ne m’empêche de savourer chaque heure, chaque seconde, passée dans ce merveilleux pays. Un nouveau contrôle des pass est effectué dans l’aéroport de la capitale. Dans les restaurants, il n’est pas systématique. A Nauplie, célèbre station balnéaire, une famille de Français ne peut goûter le fameux fromage flambé grec proposé dans l’établissement. Ils doivent rapidement procéder à un nouveau test PCR. Dans un autre, aucune vérification n’est effectuée.
Par contre, moins de laxisme dans les musées et sur les sites archéologiques. Situation identique à la France. Le pass doit être présenté à chaque visite. Que ce soit à Argos, à Olympe, ou encore à Delphes. Le masque, quant à lui, peut être retiré dans les espaces extérieurs. Dans tous les cas, peu importe : mon plaisir n’est en rien altéré par cette situation, qui n’est plus si inédite. Le sourire constant et chaleureux des locaux ne peut que l’emporter. Tout comme la beauté des temples antiques.
Au niveau de la fréquentation, les touristes sont au rendez-vous. Beaucoup d’hôtels affichent complets. Avant le départ, mon père a parfois rencontré des difficultés pour réserver, notamment à Metropolis. Mais pas de quoi déranger sur les sites et atténuer le plaisir des découvertes. Il n’y a qu’à Delphes, à partir de midi, que l’affluence a été particulièrement frappante. Les amoureux de l’époque classique doivent faire preuve de patience. En ce qui concerne les nationalités présentes : beaucoup de Français – en raison des vacances scolaires – et de Grecs. Très peu d’Asiatiques ou d’Américains.
A mon plus grand désespoir, après sept journées des plus revigorantes, sonne l’heure du retour. Une fois les pass à nouveau contrôlés, nous embarquons. Même si cette fois-ci, nous aurions aimé rester bloqués à l’aéroport.