Jusqu’au bout dans la course à la qualification pour les phases finales l’année dernière, Provence rugby connaît des débuts un peu plus compliqués cette saison. Régulièrement battus à domicile par des gros clubs du championnat, les Provençaux figurent actuellement dans le ventre mou du classement.
23 août. L’arbitre met fin à la partie et au calvaire de Mont-de Marsan. Provence rugby s’impose nettement en terres landaises (12-42) et frappe du poing sur la table d’entrée de saison. Avec une fin de match tonitruante, le club glane le bonus offensif et se lance idéalement dans cette nouvelle année de Pro D2. Après une telle démonstration chez l’un des cadors du championnat, l’optimisme est au rendez-vous. Pour autant, dès le coup de sifflet final, les joueurs provençaux relativisent. Le troisième ligne Grégory Anneta se montre satisfait mais garde les pieds sur terre « on a suivi notre plan de jeu et ça a payé. C’est vrai que c’est un bon début mais il ne faut pas s’enflammer. Ce n’est que le premier match, on a de belles rencontres à venir. » Dès la semaine suivante, Provence Rugby signe un joli succès face à l’ogre catalan ; l’USAP subit la fougue provençale et s’incline 25-10. Trop brouillons et trop pénalisés, les Sang et Or sont sanctionnés par Clément Darbo qui récompense le bon match des « Noirs ».
L’état de grâce prend fin dès la semaine suivante. Grenoble, l’un des favoris pour la (re)montée, vient refroidir Maurice David (17-26). Les supporters préfèrent voir le verre à moitié plein en se rappelant qu’il s’agit d’un des favoris du championnat. Pourtant, cette défaite marque le début d’une dynamique assez contrastée conduisant Provence rugby à la 12ème place qui est sienne à l’heure actuelle. A l’extérieur, le club à la fougère n’y arrive plus et ne parvient pas à rapporter le moindre point. Que ce soit des larges défaites (« fanny » à Béziers, 22-0) ou un manque de réussite (échec tout près du bonus défensif à Carcassonne 19-10 et Biarritz 19-12), les déplacements ne sourient plus à Provence rugby. Oyonnax vient en plus s’imposer à son tour à Maurice David. Une défaite (13-22) qui fait mal et qui boute les Provençaux hors du haut de tableau. Membre du staff, Fabien Cibray retient un manque de réalisme « Les garçons s’y collent, ce n’est pas le problème. Mais si dans les moments clés du match on n’est pas là, ça ne passe pas ». Passés les débuts idylliques, Provence Rugby se retrouve donc « le cul entre deux chaises » ne sachant pas bien s’il faut regarder devant et espérer encore jouer les phases finales, ou derrière pour assurer le maintien. Quoi qu’il en soit, on peut compter sur les « noirs » pour tout donner !
Maxence Gevin