Après une carrière de cadre dans l’industrie pétrochimique et 12 ans comme élu à la mairie d’Aix-en-Provence, Jean-Marc Perrin (Les Républicains) a décidé de se présenter aux prochaines élections municipales.
« Je suis prêt et déterminé ». Voilà l’état d’esprit de Jean-Marc Perrin quelques jours après l’annonce de sa candidature aux prochaines élections municipales. Une décision prise après que de nombreuses personnes, des Aixois ou des personnes représentatives de la société civile, lui ont apporté leur soutien. « Il y a un sentiment d’essoufflement. J’ai été poussé par un grand nombre de personnes, des gens de grande qualité qui ne faisaient pas forcément partie de mon entourage. Je me suis donc demandé si j’en étais capable physiquement et psychologiquement. C’est là que ça a commencé à mûrir. ».
Il affirme représenter un bon compromis « entre le renouveau et l’expérience ». L’expérience politique, il l’a notamment acquise auprès de Maryse Joissains-Masini, l’actuelle maire d’Aix-en-Provence. « J’ai été serviteur pendant des années, j’ai attendu mon tour ». Le huitième adjoint de la ville d’Aix a également été directeur de la dernière campagne municipale de Maryse Joissains-Masini. Même s’il affirmait il y a quelques jours que la discussion a été « très courtoise » lorsqu’il lui a annoncé sa candidature, la maire d’Aix n’a pas l’air d’avoir la même vision des choses. Son post Facebook lundi dernier évoquait un « secret de polichinelle ». Elle n’a également pas apprécié qu’il remette en cause sa gouvernance de la mairie. Lui, il assume totalement : « elle s’est repliée sur elle-même, c’est un cercle de personnes restreint qui prend les décisions. »
Quand il parle de sa candidature, Jean-Marc Perrin fait ressortir trois « forces ». D’abord son équipe : « ils ont tous une grande expérience dans leur domaine professionnel respectif et vont représenter toute la société aixoise ». Ensuite son projet qui pourra être amendé par les Aixois : « je ne fais pas de démagogie comme certains candidats. Dans les six mois suivant mon élection, je proposerai de faire les Grands Etats généraux de Provence, afin de m’assurer que c’est le projet qu’ils veulent pour eux ». Et enfin la troisième force : lui-même. « Le maire est une personne très identifiée par les électeurs, ils ne donneront pas les clés de la ville à quelqu’un d’inexpérimenté. Il y a un vent de changement et je pense représenter un bon équilibre entre le savoir et le pouvoir ».
Avant de s’affronter pendant les élections, Jean-Marc Perrin et Maryse Joissains-Masini vont devoir lutter pour l’investiture Les Républicains. Même si les récents déboires avec la justice de l’actuelle maire ne lui permettront peut-être pas de se présenter. « Elle a une épée de Damoclès juridique au-dessus de la tête. Si la Cour de cassation la déboute c’est fini pour elle ». Et quand on lui parle du clan Joissains, il répond vouloir « une liste d’intérêt citoyen. S’il y a des personnes qui ne sont pas de mon parti politique mais qui sont compétents, je ne veux pas m’en priver ». Enfin si l’investiture ne lui revient pas, il prévient déjà… « ça ne m’arrêtera pas ».
Hugo Chirossel