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Le film « Le Tigre et le Président » de Jean-Marc Peyrefitte est sorti en salle le 7 septembre dernier. Un membre de la Rédac’ DJC a eu l’occasion d’assiter à la projection.
L’histoire se déroule dans les années 1920 au moment où Georges Clémenceau perd les élections présidentielles face à Paul Deschanel, qui souhaite changer radicalement la France. Cependant, le Président tombe mystérieusement du train, laissant la place à son rival pour revenir sur le devant de la scène présidentielle. Une comédie politique émouvante et ludique qui nous raconte la courte histoire de ce duel politique de la IIIème République. On retient le bon jeu d’acteur de Jacques Gamblin (Paul Deschanel) et André Dussolier (Georges Clemenceau) qui s’accordent et s’accompagnent parfaitement.
Il faut aussi saluer la mise en scène fastidieuse et active du film qui nous tient en haleine tout au long de la projection. On remarque clairement la différence entre Paul Deschanel, visionnaire et progressiste, et Georges Clemenceau, dépeint comme un arriviste. Mais alors pourquoi avoir choisi une personnalité politique qui a été vite oubliée et moquée ?Le réalisateur Jean-Marc Peyrefitte répond dans une interview accordée à TF1 Info : « Mes parents me racontaient toujours qu’il avait tout loupé et ça déclenchait à la fois de la raillerie, mais aussi beaucoup d’affection ».
Malgré les différentes biographies de l’Académicien Deschanel, Jean-Marc Peyrefitte a avoué que c’était un homme avec des idées effectivement progressistes, avant-gardistes et ultra-sociales et qu’il voulait développer un courant humaniste comme parti politique. Certains médias saluent le premier film du réalisateur mais aussi le défi qu’il a relevé en mettant en avant un mandat politique éphémère. Beaucoup de critiques saluent le jeu d’acteur d’André Dussolier et de Jacques Gamblin comme Le Dauphiné libéré. En revanche, le journal Le Monde évoque une mise en scène « ennuyeuse » compensée par « une histoire originale et instructive ».
Justine Printz