Aix-en-Provence attire les étudiants. Plus de 30 000 individus garnissent les nombreuses facultés du territoire. Néanmoins, ces jeunes, pas toujours aisés, n’ont pas forcément les moyens de se nourrir correctement. Selon une étude du site internet locationetudiant.fr, les loyers s’élèvent à plus de 500 euros en moyenne, pour un studio. Difficile de manger comme il faut après une telle saignée.
« La vie à Aix est trop chère », dénoncent plusieurs étudiants rencontrés près des facultés de droit et de lettres. C’est une rengaine qui revient souvent lorsqu’il s’agit de mettre en exergue les éventuels désavantages de la ville du Roi René. D’après une étude de l’unef, elle fait partie du top 10 des endroits où le coût de la vie est le plus élevé. Le budget alimentation n’y échappe pas.
Vincent, 24 ans, étudiant en master psycho, a un budget de « 100 euros » par mois pour subvenir à ses besoins vitaux. « Heureusement que j’ai la bourse », soupire-t-il. « Je n’achète jamais de viande ». Un luxe pour de plus en plus d’étudiants. Le jeune homme, profite du léger mistral aixois. Il assure qu’il « fait ses achats essentiellement en grande surface », toujours pour une question de finance.
« Bien manger, c’est la vie »
Pour Camille, 23 ans, étudiante à la faculté de droit, la donne n’est pas la même. Son enveloppe alimentation est plus élevée : « 250 à 300 euros par mois, en moyenne ». Elle n’a pas de bourse et ne travaille pas. « J’ai le soutien de mes parents », souligne-t-elle. Pour autant, elle assure ne pas « se permettre de manger du saumon tous les jours », bien qu’elle s’octroie quelques plaisirs, « un resto par mois ».
« Bien manger, c’est la vie », assène Camille Franchitto, 22 ans, étudiante à la faculté de lettres. Même si elle bénéficie d’un budget repas de « 150 à 200 euros par mois », elle attache une importance particulière à se nourrir correctement. Végétarienne, la jeune fille au sourire contagieux, s’efforce de ne pas « acheter des produits transformés ». Avoir une bonne alimentation, c’est « préserver sa santé », tout en se faisant plaisir.
Azir Said Mohamed Cheik