Deux ans après l’assasinat de Samuel Paty, l’heure est aux commémorations. Les étudiants de première année du Magistère DJC ont travaillé sur le sujet. Morceaux choisis…
- Deux professeurs d’histoire menacés de mort à l’heure de la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty
Aujourd’hui débutent les commémorations de l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty dans les établissements français du secondaire. Une minute de silence et une heure d’échanges accompagneront une lecture d’une lettre de Jean Jaurès. Une vidéo sera aussi diffusée pour sensibiliser les élèves aux principes forts de l’Education Nationale : la laïcité, les valeurs républicaines et la liberté d’expression. D’autant que les menaces proférées envers les professeurs d’histoire restent d’actualité.
Un professeur d’histoire de lycée dans l’Essonne a été menacé dans une lettre anonyme le 10 octobre pour son appartenance à la confession juive. La lettre lui intimerait l’ordre de « rester dans sa synagogue » avec son père, « le vieux rabbin sioniste » ou on lui ferait une « Samuel Paty ». Le parquet a ouvert une enquête pour menaces de mort aggravées pour appartenance religieuse. Le domicile du professeur a été placé sous protection et surveillance policière. Dans le Haut – Rhin, un professeur d’Histoire a également été menacé par l’oncle d’une élève pour avoir montré les mêmes caricatures de Mahomet que Samuel Paty.
Le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye s’est exprimé à ce sujet le 13 octobre. Il déplore 313 signalements d’atteinte à la laïcité au mois de Septembre. Ce chiffre, en hausse, est dû à la recrudescence du port de vêtements religieux dans le milieu scolaire. Cette pratique a pourtant été interdite par les lois de 1905 relative à séparation de l’Etat et l’Eglise et de 2004 prohibant le port de signes religieux dans les établissements du secondaire.
Colombe Laferte
- Début des commémorations de l’assassinat de Samuel Paty
C’est aujourd’hui que commencent les commémorations de l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géo décapité le 16 octobre 2020. Les établissements du secondaire organisent une minute de silence et/ou une heure d’échanges aujourd’hui ou lundi 17, au choix. Cet échange proposé par les enseignants a pour objet le visionnage d’une vidéo et la lecture de la lettre aux instituteurs de Jean Jaures à propos de la laïcité et des valeurs de la République.
Valeurs toujours mises à mal puisque ce lundi 10 octobre 2022, un professeur d’histoire géo du Lycée George Brassens à Évry-Courcouronnes a reçu des menaces antisémites. « On va lui faire une Samuel Paty » peut-on lire dans la lettre anonyme. Le ministre de l’éducation nationale a déclaré que ces propos sont constitutifs d’une menace et que le domicile du professeur visé est placé sous surveillance policière. De plus, un second professeur d’histoire de la ville de Thann dans le Haut Rhin a été menacé après avoir présenté les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo à ses élèves. L’oncle d’une lycéenne a été mis en examen ce 12 octobre.
Lors d’une visite dans un lycée du 18ème arrondissement le 13 octobre, le ministre Pap Ndiaye a d’ailleurs alerté sur la hausse des signalements pour atteinte à la laïcité : 313 pour le mois de septembre 2022. Il a notamment fait part de la recrudescence du port de vêtements religieux dans les établissements scolaires malgré leur prohibition et le principe de neutralité instauré par la loi de 2004.
Ces événements ont lieu deux ans après le tragique événement survenu le 16 octobre 2020 dans un établissement des Yvelines. Le professeur de 47 ans, visé par un acte terroriste islamiste avait été poignardé puis décapité à la sortie du collège par Adboullah An Zorag. Ce Russe Tchétchène de 18 ans, qui a été abattu par la police, revendiquait cet acte à la suite des déclarations d’une élève.
Emma Frary
- Début des commémorations de l’assassinat de Samuel Paty
Deux ans après son assassinat, les établissements français du secondaire commémorent l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty. Aujourd’hui et/ou lundi, une minute de silence pourra être observée, ou un temps d’échanges organisé, durant lequel une lettre de Jean Jaurès sera lue et une vidéo sur la laïcité et les valeurs de la République sera diffusée.
Les risques encourus par les professeurs restent d’actualité puisque de nouvelles graves menaces ont été proférées récemment. En septembre, un enseignant d’histoire-géographie d’un collège du Haut-Rhin, avait été menacé par l’oncle d’une élève pour avoir montré des caricatures de Mahomet. Lundi dernier, des propos antisémites ont été proférés dans une lettre anonyme adressée à un professeur d’histoire-géographie du lycée Georges Brassens à Évry-Courcouronnes. Y figuraient de nombreuses insultes et violentes intimidations sur lui et son père, traitant ce dernier de « vieux Rabin sioniste ». L’auteur anonyme a fini par ces mots : « On va lui faire une Samuel Paty ».
Le ministre de l’Éducation nationale Pap N’Diaye, hier en visite dans un lycée parisien, a déploré dans une déclaration le fait que le nom de l’enseignant décapité soit devenu une menace. Il a également fait part de la recrudescence du port de vêtements religieux dans les établissements scolaires, pourtant prohibé par le principe de neutralité de la loi de 2004. En septembre, 313 signalements ont été faits pour atteinte ou risque d’atteinte à la laïcité dans les écoles, collèges et lycées français.
Sarah Puydebois