©Agathe Smondack Salvador

Après dix jours de concours opposant 64 candidats au sein d’une phase de poules, des huitièmes de finale, des quarts de finale et des demi-finales, c’est enfin la finale qui se déroule le jeudi 10 février à 19h au sein de l’amphithéâtre Portalis. Une finale qui accorde la victoire à Solal Nakache, étudiant en troisième année de droit à Aix-en-Provence.

Jeudi 10 février, 18h15, les portes du bâtiment s’ouvrent. Le public, après vérification des passes sanitaires, prend place dans l’enceinte de l’amphithéâtre, qui se remplit à vue d’œil. À 19h, la cérémonie débute. Les organisatrices prennent la parole afin d’ouvrir la soirée et d’accueillir l’honorable jury composé de Gil Charbonnier, Philippe Bruzzo, Franck Petit, Philippe Bonfils, Emmanuelle Bonifay, Frederic Rouvière et Sophie Caïs. Le parrain de l’édition, Gil Charbonnier, Professeur des Universités, effectue un discours d’ouverture sur le thème de l’art oratoire, très apprécié par le public. 

À 19h30, la petite finale débute pour la course à la 3ème place. Pour le sujet « est-ce que tu m’aimes ? » défend le pour Grégoire Cabantous, défend le contre Mariam Abid. Les candidats proposent une joute haute en couleur et emplie de sentiments. Plusieurs fois des applaudissements surgissent pendant leurs discours. Des sourires sur les visages du public se font sentir. Sarra, étudiante, confie pendant l’entracte : « j’aurais voulu qu’ils continuent à me parler d’amour pendant des heures. » À la fin de leurs prestations Mariam et Grégoire se soumettent aux questions du jury. Des sujets de haute voltige littéraire et culturelle, lesquels voient des réponses argumentées et applaudies par l’auditoire.

À 20h15, la grande finale s’ouvre. Pour le sujet « cap ou pas cap ? » défend le pour Solal Nakache, défend le contre Gédéon Kakonde. La joute finale offre un spectacle plein de réflexion sur le courage et très axé sur l’humour. Voire trop… La joute est ponctuée d’applaudissements lorsque de bons jeux de mots sont clamés. Toutefois, elle est également marquée de rires jaunes des habitués de l’éloquence.  « Nous nous sommes sentis humiliés, le niveau n’était pas au rendez-vous, ce n’était pas de l’éloquence, c’était le Marrakech du rire », révèlent deux anciens candidats. Une prestation qui choque donc, et qui dénote avec la petite finale. Les candidats se soumettent, comme l’exigent les règles du concours, aux questions du jury. Encore une fois, les réponses clivent  l’auditoire entre la stupéfaction et le rire. 

L’ambiance, devenue pesante, s’estompe avec l’annonce de la délibération du jury. La salle se vide. Le public profite de ce temps d’attente pour s’avancer vers le buffet. Au bout d’une demi-heure vient l’annonce des résultats. « À la quatrième place Mariam Abid, à la troisième place Grégoire Cabantous, à la seconde place Gédéon Kakonde, et enfin à la première place Solal Nakache » proclament Asma et Elsa les organisatrices. Les applaudissements retentissent vivement et laissent place à une ambiance plus conviviale. La soirée se termine sur une note festive. Les participants et le jury se rendent au restaurant afin de partager un repas chaleureux. Et une bonne partie du public se dirige vers le centre-ville pour trinquer autour des valeurs de l’art oratoire. 

 

Agathe Smondack Salvador