Mercredi 6 octobre se tenait la 22e édition de la « Nuit de la Verrerie », après presque deux ans d’absence. Organisée par l’association B.A.BA, je vous emmène dans la soirée qu’il ne fallait pas manquer en ce début d’année.

Le temps d’une soirée, une dizaine d’établissements ont proposé aux participants des offres au rabais sur une multitude de boissons. Il est bientôt 17 heures, je décide de me rendre à la place Richelme pour récupérer mon bracelet attestant de ma participation à l’événement. Muni de mon pass sanitaire et de ma prévente, j’attends mon tour au stand du B.A.BA. Les festivités n’ayant pas encore débuté, j’en profite pour poser quelques questions à Baptiste, membre de l’association qui a créé cette fameuse soirée. Et qui l’organise toujours.

« La nuit de la Verrerie vient de la création du B.A.BA, qui a plus de 15 ans aujourd’hui. Le but de cet événement : créer une vie étudiante à Aix. » Effectivement il y a plusieurs années, les bureaux des étudiants (BDE) n’étaient pas mis en avant dans les établissements. Autrement dit, les associations étudiantes devaient rémunérer un bar, afin de profiter de tarifs spéciaux. « Le B.A.BA a fait l’intermédiaire entre les deux. En a résulté la nuit de la Verrerie. » Même si le retour de l’événement est synonyme de « beaucoup de paperasses », c’est aussi « beaucoup d’excitation de pouvoir retrouver cette ambiance. »

Il est plus de 18 heure : cette 22e édition peut démarrer. La rue de la Verrerie où se trouve la plupart des bars participants est encore très calme. L’occasion pour moi de me rendre au O’shannon qui se trouve en plein centre. Marie, une des serveuses de l’établissement, est ravie  de pouvoir renouer avec cette soirée unique. « Ça symbolise le renouveau, le fait que la vie reprenne. Et on est très contents de retrouver les étudiants qui sont le cœur de notre métier. On a fait le plein niveau stock et staff pour répondre à la demande ! ».

Le temps passe, et le centre-ville de la cité aixoise devient de plus en plus dense. Il est près de 22 heures. Il ne faut plus espérer traverser la rue de la Verrerie en quelques secondes. Il faudra plutôt compter de longues minutes. Devant le Bar B, la rue de l’Annonciade est noire de monde. L’humeur est à la fête, on parle fort, on rit, on chante. L’occasion pour moi de rencontrer Toma, étudiant Suisse, qui est à la faculté d’histoire en Erasmus ce semestre à Aix-en-Provence. « C’est de la folie ici, toutes les rues sont pleines. Les offres sont biens, tout est… ». Il n’aura pas le temps de finir sa phrase, un groupe d’étudiants reprenant à tue-tête « Emmenez-moi », de Charles Aznavour.

Il est minuit, l’affluence est à son pic. Le centre-ville compte bien trop d’étudiants au mètre carré. C’est ce qui fait le charme de la Nuit de la Verrerie. Rue du Félibre Gaut, plusieurs étudiants sont attablés devant l’Annaix. « Ici on peut respirer, et surtout obtenir un verre rapidement » nous glisse Matthias, étudiant en droit. Titulaire de son bracelet bleu, il est heureux de profiter de trois pastis pour seulement cinq euros. Pour les plus courageux qui ont pris le bracelet rouge, la soirée va se prolonger dans l’une des deux boites de nuit partenaires de l’événement. Pour les autres, il est deux heures et tous les bars s’apprêtent à fermer. La foule se dirige en périphérie du centre-ville et la rue de la Verrerie retrouve son calme. Du moins jusqu’au lendemain soir.

Hippolyte Arnaud