Loïc Pasquelins, 29 ans, de son nom d’artiste « Lowick MNR », dévoile sa façon d’exercer son métier d’artiste, en accord avec ses convictions. Exposant à la galerie de street art aixoise « Streetpart », le graffeur originaire de Provence a posé ses bagages à Toulouse, où il exerce en tant qu’indépendant depuis 2013.
Certes, le coronavirus a entraîné beaucoup d’annulations en 2020, mais le street artiste a plusieurs cordes à son arc. Au-delà du live painting et des expositions en galerie, il effectue également des peintures pour les particuliers, du « wall painting » (peinture dans l’espace public) et de la médiation pour sensibiliser les jeunes, notamment.
Pour lui, la pandémie n’a rien chamboulé. Au contraire, il en a même ressenti les bienfaits, au premier confinement, c’est le retour au calme et à la sérénité. Cette verdure a toujours inspiré le Toulousain fraîchement débarqué. C’est d’ailleurs à travers ses œuvres qu’il souhaite faire passer un message écologique, de protection de l’environnement. Il raconte avec beaucoup d’enthousiasme la mission en mer « BICOSE 2 », menée par l’IFREMER (l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer) d’une durée de 45 jours, en tant qu’« artiste embarqué ». A bord du bateau « Le pourquoi pas », le jeune graffeur a pris la mer aux côtés de scientifiques. « C’était fou », confie-t-il. L’occasion pour lui d’échanger avec des chercheurs sur toutes sortes de phénomènes naturels, marins, qui se passent au fond de l’océan. Le respect de la planète est aussi ce qui l’a poussé à travailler avec des jeunes judiciarisés. Via ses œuvres, son objectif est d’éduquer à la protection de l’environnement. Il puise son inspiration dans la nature qui l’entoure, en cohérence avec ses convictions. Ses réalisations représentent d’ailleurs souvent des oiseaux et des paysages. S’il a choisi ce métier d’artiste indépendant, c’est aussi pour la liberté que cela lui procure : « une liberté de vie, pas de routine ». Le graffeur est passionné par son métier. A l’autre bout du fil, il a la voix enjouée. Spray et pinceaux à la main, Lowick MNR affronte la fermeture des lieux culturels. Il projette beaucoup d’espoir pour cet été à droite, à gauche, dans le sud. Pour l’heure, il s’attèle à une quinzaine de toiles à terminer, depuis son atelier – chez lui.
Clara Goddet