©Fanny Bonfils
« Ce que j’aime dans ce métier c’est de s’autoriser à tout voir ». Jean-Marie Guillaume, diplômé d’une école de commerce, est aujourd’hui à la tête d’un empire cinématographique. Le Cézanne, le Renoir, le Mazarin, mais aussi le Pathé Plan-de-Campagne et le multiplexe de Martigues… Ses salles accueillent en moyenne 500 000 spectateurs chaque année et réalisent environ 1,25 million de tickets d’entrées cumulés sur l’ensemble de ses sites (hors Covid).
A vingt-neuf ans, le jeune actif reprend les affaires de son père. Marcel Guillaume avait investi en 1959 dans le Cézanne, et plus tard, le Renoir. Son arrière-grand-père avait également osé le cinéma itinérant dans les années 20. A l’époque, le Cézanne accueillait jusqu’à 1200 personnes dans une salle unique à l’ancienne. Il s’est ensuite transformé au cours de ses multiples rénovations et extensions en un multiplexe de dix salles et 1 545 places.
L’association avec Pathé et Gaumont
En 1978, Jean-Marie Guillaume s’associe avec Nicolas Seydoux et Gaumont, et en 1992 avec Jérôme Seydoux et Pathé. « J’ai beaucoup de chance car Jérôme Seydoux m’a fait confiance comme il a fait confiance à mon père – alors que je n’avais que vingt-neuf ans quand j’ai repris le Cézanne, même pour l’implantation du Pathé Plan de Campagne, ouvert en juin 1997 – il n’a pas choisi quelqu’un qui aurait pu avoir plus d’expérience en matière de multiplexe ». Cette association dure depuis de nombreuses années grâce au respect de l’histoire et du travail menés sur Aix, avec ses spécificités, par la famille Guillaume.
Malgré la crise sanitaire, les cinémas aixois résistent, plus dynamiques que jamais. Le Mazarin propose des salles classées « Europa », « Art et essais », ou encore « Recherche » pour les plus cinéphiles. Le passage au numérique à, quant à lui, permis au Renoir et au Cézanne, la projection de blockbusters et films grand public. Enfin, le Cézanne offre depuis de nombreuses années maintenant, une version originale sous-titrée pour un public international.