La collection d’art égyptien ancien du musée Granet est actuellement présentée en intégralité au public dans le cadre de l’exposition « Pharaon, Osiris et la Momie ». Avec plus de 200 pièces, complétées par des œuvres prêtées par le musée du Louvre, c’est une des plus grandes collections au monde.
Alors que 59 sarcophages parfaitement conservés ont été découverts dans la nécropole de Saqqara, près du Caire, le musée Granet inaugure son exposition sur l’art égyptien. La collection aixoise, complétée par celle du musée du Louvre, permet à tout curieux de découvrir les secrets de l’Egypte ancienne. « Cela fait près de deux ans que ce projet est en cours. Le conservateur en chef du musée, Bruno Ely, y tenait beaucoup », confie le guide conférencier sur place. « C’est tout un aiguillage depuis la découverte des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, qui a passé deux ans en Egypte, puis à Toulon, puis à Aix. La collection du musée est immense. C’est pourquoi le conservateur général au département des antiquités égyptiennes du Louvre a participé en se rendant directement au musée Granet. ». Un travail pharaonique, donc.
Sur place, petits et grands s’émerveillent devant la riche collection du musée : momie de Varan du Nil, bas reliefs de la pyramide de Khéops, sarcophage et sa momie, colosse royal… L’ambiance est familiale, mais l’heure est à l’apprentissage. La portée éducative de l’exposition est grande, et bien des parents s’attèlent à expliquer à leurs jeunes enfants l’intérêt des œuvres exposées. On retrouve tout au long de l’exposition de multiples dispositifs numériques accessibles à tout public. En fin de parcours, les familles se divertissent en jouant à « Discovery tour Assassin’s creed, Égypte antique », jeux vidéo éducatif réalisé par Ubisoft. Le public en déficit visuel pourra lui aussi découvrir les œuvres égyptiennes grâce à la reproduction du taureau Apis, d’Anubis et d’une stèle dont deux détails ont été agrandis. Bref, tout est fait pour rendre la culture accessible au plus grand nombre.
« Ca fourmille d’idées. On se rend bien compte que l’on rentre dans un nouveau langage extrêmement riche.», confie une touriste sous le charme. « Ca me rappelle mes souvenirs d’enfance : j’ai découvert les musées par une exposition sur l’Egypte ancienne. Ca faisait bien longtemps que je n’étais pas retournée voir une telle galerie. Ce qui m’a surtout intéressée, en dehors des sculptures que je trouve fascinantes, c’est tout cet alphabet. D’ailleurs j’ai tout photographié, en me disant que j’essaierai de comprendre. Enfin, c’est le travail d’une vie… ».
Lucie Hugonenc