Le film « Jules et Jim »
« Tu m’as dit je t’aime, je t’ai dit attends ; j’allais dire prends moi, tu m’as dit va-t’en. » Quoi de mieux pour commencer les vacances que de voir (ou revoir) « Jules et Jim » de Truffaut, sorti en 1962 ? Jim est français, Jules est autrichien et sont inséparables. Ils tombent tous deux amoureux de la même femme : Catherine, incarnée par la fabuleuse et enivrante Jeanne Moreau. Comment le spectateur ne peut-il pas s’en éprendre également ? Le triangle amoureux est un thème encore très peu abordé à l’époque et rend ce film très novateur, voire osé. Catherine, jeune femme émancipée, ne se soucie que peu du regard d’autrui et aime à séduire, à repousser ; à venir et à repartir. Ce film est l’incarnation même de la fraîcheur tout en disposant d’une profondeur et d’une gravité sans égal. Les personnages évoluent et se désirent librement, sans être jugés le moins du monde par la caméra légère du réalisateur. Ils semblent se trouver hors du temps et du réel, notamment dans le chalet familial, ayant créé leur propre univers empli d’échanges épistolaires et de romans. Le merveilleux « Tourbillon de la vie » n’en a pas fini de résonner dans nos têtes.
La chaîne youtube « YouCook »
Les émissions de cuisine ont toujours eu le vent en poupe, pourtant les recettes y sont souvent bien trop élaborées pour que l’on ait le courage de les refaire. Avec YouCook, c’est tout le contraire. Jigmé, cuisiné amateur mais passionné, explique étape par étape et en toute simplicité ses préparations, depuis la cuisine de son petit appartement bordelais. Des recettes emblématiques de la gastronomie française aux plats exotiques du sud-est de l’Asie, impossible de ne pas trouver un repas à votre goût. En bref, on parle de cuisine avec un ton décontracté, d’un montage dynamique et des vidéos de 5 minutes en moyenne, comment ne pas être convaincu ? Fini les pâtes ! Foncez ravir vos papilles. Pour ceux qui hésitent encore, le poulet tikka massala est testé et approuvé. Bon appétit !
Immersion totale dans l’œuvre de Vincent Van Gogh
Il y a trois ans, à l’automne, je découvrais le film « La passion Van Gogh». J’en étais ressortie particulièrement émue. Quel plaisir de le redécouvrir au coin du feu. Plaisir également de voir le regard émerveillé de ceux qui le découvrent pour la première fois. Pendant plus d’une heure, les tableaux du peintre néerlandais prennent vie. Le spectateur est immergé dans « la nuit étoilée », puis fait face à la « terrasse du café le soir » avant d’y entrer. Alors, différents sujets peints par l’artiste s’animent dans « le café de nuit ». Parmi eux, Armand Roulin et son père Joseph, dont Van Gogh avait réalisé les portraits. C’est autour d’eux que se construit l’intrigue du film, alors que l’ancien postier demande à son fils de remettre à Théo Van Gogh la dernière lettre de son défunt frère. « Si c’était toi, dieu m’en préserve, qui m’avait quitté, et si tu m’avais écrit une lettre… Je sais que je voudrais l’avoir, moi. Pas toi, si c’était moi ? ». Commence alors une intrigue quasi-policière que je choisis de ne pas dévoiler ici -il faut bien attiser votre curiosité ! Immersion totale. Le film est aussi humain et poétique que les échanges épistolaires entre les deux frères Van Gogh. A (re)découvrir.