La franchise Cars, aux voitures anthropomorphiques, a fait de la route depuis sa révélation au grand public en 2006. Sorti cinq ans plus tard, le deuxième opus, piloté par le réalisateur John Lasseter, décide de prendre un virage considérable car l’intrigue s’axe sur une affaire d’espionnage internationale.
Au-delà du divertissement, Cars 2 est empreint de valeurs morales universelles. En exposant une vision manichéenne, le film a une influence positive chez les enfants. Entre tolérance, altruisme, honnêteté ou confiance en soi, Cars 2 modèle la perception qu’ont les enfants sur le monde et sur eux-mêmes.
Sir Miles Axlerod, philanthrope, prétendu défenseur de l’environnement, a créé un nouveau carburant écologique, l’Allinol. Mais il faut toujours se méfier des apparences, car sous sa belle carrosserie verte se cache un personnage pernicieux, cupide et avide de pouvoir.
Il veut prouver au monde entier que les carburants alternatifs sont dangereux pour tirer profit de l’essence, puisqu’il est détenteur de la plus grosse réserve de pétrole inexploitée. Son esprit machiavélique le pousse même à mentir ouvertement sur son moteur converti à l’électrique…
A contrario, la dépanneuse rouillée Martin, le meilleur ami de Flash McQueen incarne le bien. Maladroit, attachant et loyal, Martin vole incontestablement la vedette à Flash en devenant la star du film. Se retrouvant malgré lui au milieu d’une affaire d’espionnage, Martin est un alter égo et les enfants s’identifient à lui. Humour inélégant, éloquence imparfaite et euphorie infantile l’empêchent de s’intégrer socialement. Doit-il changer pour autant ? Martin est authentique, il ne veut pas réparer sa carrosserie parce que selon lui, chacune de ses bosses raconte les meilleures courses partagées avec Flash. Il ne veut pas se conformer aux standards de la société car estime que sa valeur ne réside pas dans son apparence. Beau message d’acceptation d’autrui… “Même si les gens ne te prennent pas au sérieux, ce n’est pas à toi de changer, c’est à eux.” déclare le flamboyant Flash McQueen.
Alors qu’une course contre la montre s’engage avec Martin, Axlerod se fait doubler sur la dernière ligne droite. Martin, béotien et naïf, parvient inopinément à élucider l’intrigue en démasquant Axlerod. Mission réussie, il devient alors le héros et l’ennemi Miles est vaincu. Happy ending prévisible, rappelant le triomphe du bien sur le mal. Les enfants, fascinés, idéalisent le héros et veulent lui ressembler. Il est ainsi primordial que Martin véhicule des valeurs morales. Participant au développement d’une conscience morale chez l’enfant, il va guider leur conduite. Le personnage négatif, quant à lui, gagne rarement à cause de son comportement qui n’est pas accepté par la société. Bonne nouvelle pour les parents, Cars 2 participe à l’éducation des enfants sans pour autant freiner leur insouciance.
Virginie Buleté