Jeudi 18 mars, le gouvernement annonce un reconfinement pour les régions Ile-de-France et Haut-de-France pour quatre semaines minimum. Un nouveau coup dur pour le milieu de l’événementiel, qui espérait se relancer au printemps. L’objectif reste cependant le même : organiser une reprise heureuse.

« Chez nos membres, la perte moyenne de chiffre d’affaires atteint 85% ». C’est avec ce constat glaçant que Cédric Angelone, co-président du Syndicat des Activités Événementielles illustre la situation du secteur. « Pour autant, grâce à l’accompagnement de l’Etat, seul 1% de nos membres a déposé le bilan. Le fonds de solidarité et le chômage partiel nous a permis de ne pas couler », tranche l’homme d’affaires. Un paradoxe, qui s’explique par la célèbre formule « quoiqu’il en coûte » chère au Président de la République pendant cette période de crise sanitaire et économique. Personne ne doit-être laissé sur le bas côté pendant cette crise. Cependant, le gouvernement s’accorde sur le fait que ce bloc uni doit progressivement s’évaporer pour faire place à une reprise de l’activité. Pour éviter un choc brutal, le syndicat propose 17 recommandations pour préparer une « reprise progressive et heureuse ». La première d’entre elles est bien évidemment économique. « Dans un premier temps, ce que nous demandons, ce sont des exonérations de charges fiscales et sociales pendant trois ans. L’objectif, c’est de retrouver une marge de manœuvre », explique Cédric Angelone.

L’autre axe de travail principal du syndicat est l’établissement d’un protocole sanitaire performant. Sur ce point, la démarche est claire pour les professionnels du secteur : « Il faut apprendre à travailler avec le virus et les contraintes sanitaires ».
Symboliquement, le syndicat a souhaité remettre son « manifeste » à la députée de la deuxième circonscription des Bouches-du-Rhône Claire Pitollat (LREM) au pied de l’un des hauts lieux culturels et sportifs de la ville, le Stade Vélodrome. Plus qu’alerter sur un secteur d’activité en mort cérébrale depuis un an, la volonté de l’élue est bien de faire appel à la concertation. «Il faut penser la sortie de crise avec les acteurs locaux. Pour cela,  nous devons faire confiance à nos entrepreneurs et les aider afin de voir le bout de la crise », argue-t-elle. « Cela passe par la multiplication des essais grandeur nature, comme le concert au Dôme ». Avant l’annonce du reconfinement en Ile-De-France, deux concerts accueillant 5000 volontaires devaient être organisés à Paris et Marseille afin d’évaluer les risques et de tester les protocoles.  « Une solution qui ne doit pas tomber aux oubliettes et qui doit voir le jour dès que la situation le permettra », martèle l’élue, « C’est par l’expérimentation que nous arriverons à apprendre à vivre avec le virus ».
Pour faire le lien entre le syndicat et les institutions, la députée de la deuxième circonscription des Bouches-du-Rhône a prévu d’adresser le manifeste au ministre de l’Économie ainsi qu’au Premier Ministre, « afin que la reprise soit pensée avec intelligence et en collaboration avec tous les acteurs ».
L.K.