Mercredi 31 mars 2021, Emmanuel Macron s’adressait aux Français pour dresser un bilan de la situation sanitaire et détailler les nouvelles mesures pour lutter contre la propagation de la Covid-19. Il a ainsi fait plusieurs déclarations concernant la stratégie de vaccination.

Le Chef de l’Etat a dévoilé le nouveau calendrier de vaccination. La cadence doit s’accélérer pour atteindre au plus vite l’objectif annoncé : vacciner toutes les personnes de plus de 18 ans qui le veulent d’ici la fin de l’été. Emmanuel Macron a ainsi déclaré qu’il fallait « vacciner sans répit, sans jour férié, le week-end comme la semaine ». À l’heure actuelle, 8,2 millions de premières doses et 2,8 millions de secondes doses ont été injectées en France. A partir du 16 avril, toutes les personnes âgées de plus de 60 ans pourront se faire vacciner si elles le souhaitent. Puis viendra le tour des plus de 50 ans à partir du 15 mai. Enfin la vaccination sera ouverte à tout individu de moins de 50 ans vers la mi-juin, aucune date exacte n’ayant encore été communiquée.

Denis, 63 ans, retraité, souffre d’une maladie du cœur et attend une date pour recevoir sa première dose. Ce dont il a le plus hâte, c’est de pouvoir retrouver ses proches. « Avec mes filles et mes petits-fils, on se donne rendez-vous au parc, pour se voir tout en respectant la distanciation. C’est déjà ça. Mais en étant vacciné je pourrai les recevoir chez moi pour m’en occuper comme avant. Ça fait longtemps que je n’ai pas pu les prendre dans mes bras, et ça me manque ».

Sylvie, 57 ans, habite Marseille et cela fait près d’un an qu’elle n’a pas vu sa famille en Franche-Comté. « Mon père vit seul et ma mère est en EHPAD. Je n’ose pas aller les voir tant que je ne suis pas vaccinée, j’ai peur d’être celle qui les contaminera: à leur âge ça ne pardonne pas. C’est difficile car nous sommes déjà éloignés en temps normal et la crise sanitaire nous sépare encore plus. À chaque fois que je les appelle, je me demande si ce n’est pas la dernière fois ».

Clémence, 37 ans, doit jongler entre télétravail et vie de famille. Elle a deux enfants de trois et sept ans. L’enfermement ne réussit à personne dans la maison. « On s’est adapté bien évidement, mais ça devient usant ! C’est difficile d’équilibrer le télétravail et la vie de famille. J’ai l’impression de manquer des moments avec mes fils, de passer à côté de ce que nous pourrions faire si nous n’étions pas confinés. Alors oui, j’attends avec impatience de pouvoir me faire vacciner, ça nous donnera déjà un peu plus de perspectives ».

Audrey, 22 ans, est étudiante à faculté de Lettres d’Aix-en-Provence. Elle vit mal le distanciel qui dure depuis un an, et a hâte de pouvoir sortir à nouveau pour recréer un vrai lien social. « La situation se dégrade de plus en plus : un jour sur deux j’ai envie d’abandonner mes études parce que j’ai l’impression d’aller droit dans le mur. Je n’aurais jamais cru que je dirai un jour que j’ai envie de retourner à la fac ! C’est le lien social qui me manque, j’ai besoin de voir du monde… Les professeurs, mes amis… Ne plus me retrouver entre quatre murs ! Alors oui, j’ai hâte de recevoir le vaccin si ça peut changer ça ».

Mathilde Gibillino