Après avoir présenté des symptômes sévères de la Covid-19, Léo Khozian a fait un test PCR. Ce vendredi matin, le mail du laboratoire rend le verdict : il est positif au virus. Que faire dans les prochains jours ? Le jeune homme explique son organisation.

Une crainte pour les autres plus que pour soi 

Après avoir assisté à un anniversaire, Léo commence à ressentir une forte fièvre. À la suite d’un test antigénique négatif, le Marseillais prend la décision de réaliser un test PCR, plus fiable. « J’ai reçu un mail ce matin pour m’informer qu’il s’était révélé positif. Une drôle de surprise… C’est un ami qui m’a incité à aller le faire par précaution, alors que je ne l’envisageais pas forcément », se confie-t-il. 

Une mauvaise nouvelle pour le quotidien de Léo, qui veut surtout préserver ses proches : « une telle annonce secoue tout le monde dans l’entourage et crée un peu la panique ». Mais lui ne s’affole pas et reste plutôt serein « je ne suis pas plus inquiet que ça. Je suis jeune et bien portant il n’y a pas de raison que je sois très impacté ». Fataliste mais optimiste pour les prochains jours, l’étudiant en journalisme note même du mieux sur certains points. « Même si j’ai toujours des frissons, le paracétamol fait son effet et je n’ai plus de fièvre », assure-t-il, en rappelant qu’il ressent en permanence une « sensation de tourner en rond ». Pour le moment, l’état de Léo reste fragile, principalement marqué par « une sorte de grosse fatigue ». Habituellement matinal et sportif, il se retrouve cloué dans son canapé, se réveillant aux alentours de midi. 

Isolement et soins basiques pour les prochains jours 

« J’ai reçu un appel de l’assurance maladie pour prendre de mes nouvelles, m’informer de mes obligations et m’aiguiller pour la suite » affirme Léo, qui souligne la réactivité des services. Le conseil, presque obligatoire, prescrit un isolement total, pour 10 jours. « Je dois rester seul à compter du premier jour où j’ai ressenti des symptômes » regrette ce sportif qui aimait courir sur la corniche de Marseille. « Vraisemblablement je serais bloqué chez moi jusqu’au 10 avril ». Cet isolement inclut évidemment zéro contact, sauf urgence. « J’ai bien sûr prévenu dès ce matin toutes les personnes que j’ai pu cotôyer » avance Léo, rassurant. Il ne compte pas déroger à cet isolement strict, et affirme que ses proches font preuve de beaucoup de précaution. « Ces derniers jours, ils ont tous pris rendez-vous pour se faire tester, certains même dès aujourd’hui. Ils auront la réponse dans les jours à venir ».

Habitant la cite phocéenne depuis son enfance, la question semble incontournable : quid de la chloroquine ? Ce produit médical, prodigué depuis presque un an par le Pr. Raoult, apparaît pour certains comme le médicament miracle contre la Covid-19. Léo ne pense cependant pas se tourner vers ce produit. « Je vais rester sagement chez moi avec mon verre d’eau et mon Doliprane et prendre mon mal en patience », dit-il avant de préciser que si son état empire, il pourrait envisager la possibilité. D’ailleurs, des amis à lui n’ont pas hésité à se tourner vers l’IHU dès le résultat de leurs tests. Un peu surpris de cette réaction, Léo explique « ils ont foncé là-bas pour faire toute la batterie de tests et se faire prescrire de la chloroquine ». Pour le moment, son état relève plutôt d’une grosse grippe. Pas de signaux alarmants pour sa santé, mais un repos bien nécessaire pour endiguer la maladie. 

Hugo Messina