© Aymar Amaudric Du Chaffaut
5 septembre 2020, Aymar, étudiant à la faculté de droit d’Aix-en-Provence, atterrit à l’aéroport international de Glasgow pour entreprendre une année Erasmus singulière. Entre péripéties et rebondissements … l’aventure débute.
Un mois avant son arrivée, Aymar et ses camarades n’étaient pas encore certains de quitter la France, pour des raisons administratives et sanitaires. Soulagement, une semaine après, le départ est confirmé. Notre voyageur est prêt à vivre sa meilleure année. Première étape : récupérer les clés de son logement. Après quelques échanges avec les Glaswégiens, il se rend très vite compte de la complexité de la pratique de l’anglais en Ecosse, « leur accent est à couper au couteau, il y a une réelle différence avec l’apprentissage scolaire en France. ». Aymar ajoute qu’à cette période les mesures sanitaires en Ecosse étaient bien moins restrictives qu’en France : « Pas de port de masque obligatoire dans la rue et pas de couvre-feu … on avait le droit de vivre ! »
Avant le décollage, les étudiants sont au courant qu’ils vont devoir suivre tous les cours en distanciel. C’est la condition préalablement fixée, par la faculté de Glasgow, avant de partir. Heureusement, l’université n’a pas abandonné les étudiants étrangers. Ils ont laissé, tout au long de l’année, libre accès à la bibliothèque universitaire et au complexe sportif. « Le virus n’aura pas eu raison de nous », précise Aymar, « On a pu se rencontrer et, malgré tout, vivre tous ensemble une année inoubliable ». En effet, sur place, le service des étudiants internationaux a créé un groupe Facebook permettant de mettre en relation les élèves des quatre coins du monde. C’est parti, la conquête de l’Ecosse est lancée.
Une trêve hivernale chaotique
Les fêtes de Noël se rapprochent. C’est bientôt l’heure de rentrer en France pour Aymar. Direction la cité phocéenne. Malheureusement, quelques jours avant le départ, une mauvaise nouvelle tombe. La fermeture des frontières est annoncée. Vol annulé, appels téléphoniques à répétition, précipitation … notre vagabond est sous pression. Il prend un autre billet dans la foulée. Arrivé à l’aéroport d’Édimbourg à quatre heures du matin, c’est le réveillon de Noël. Il se tient devant les portes d’embarquement. « On me refuse l’accès … c’était terrible. ». Par chance, il rencontre une jeune Française dans la même situation qui lui propose gentiment de le raccompagner à Glasgow. Il réserve de nouveau un trajet. Cette fois, c’est la bonne, décollage imminent. C’est le 27 décembre, Aymar a raté Noël, il est au bout du rouleau. Pour autant, il est rassuré d’apercevoir enfin, depuis son hublot, les terres du sud de la France. Il se répète à voix basse, optimiste, « Tout n’est pas perdu, le soir du nouvel an approche ! ».
De retour en Ecosse. Contrairement au précédent voyage, celui-ci s’est déroulé sans encombre. Rebelote, Aymar retrouve son groupe d’amis. Il y a eu des pertes comme des nouvelles arrivées. Les restrictions sanitaires s’allègent doucement. C’est reparti pour un semestre d’anthologie. Entre road trips, randonnées et pubs traditionnels, la découverte du pays se poursuit idéalement.
Mai 2021, c’est la fin des cours. Aymar et quelques-uns de ses amis s’élancent dans une nouvelle aventure de globe-trotteurs. « On a exploré les derniers lieux à ne pas manquer de notre longue liste », raconte-t-il les yeux pétillants. « Notre vadrouille s’est achevée à Londres. Tower Bridge, Cathédrale Saint Paul, Palais de Westminster … On a essayé de visiter le plus d’endroits possibles avant de se dire au-revoir ». Rencontres mémorables, paysages à couper le souffle et découverte d’une nouvelle culture … Notre voyageur revient en France la tête pleines de souvenirs. « Cette année restera à jamais gravée dans mon esprit ! ».