© Marie Scagni

 

Polonica, une association Franco-polonaise aixoise, a organisé deux jours de collecte de vêtements à Aix-en-Provence. Les dons sont destinés aux réfugiés ukrainiens qui devraient arriver dans les prochains jours.

 

Samedi matin, devant l’église Val Saint-André à Aix-en-Provence, la générosité est flagrante. Après un appel au don de l’association Polonica, vêtements, couvertures, lait et couches ont été apportés en masse par les habitants du Pays D’Aix. Il est 11h, la récolte n’a commencé que depuis une heure, et  des dizaines voire des centaines de sacs sont déjà empilés sur le trottoir. Ils débordent même sur la chaussée.

Une trentaine de bénévoles s’occupe de trier et ranger les fournitures à l’intérieur du bâtiment, tandis que toujours plus de personnes affluent en direction du point de collecte. « On arrête de prendre des dons, il n’y a plus de place à l’intérieur », ressassent les membres de l’association, invitant les donateurs à conserver leurs sacs pour de prochains rendez-vous. Ils acceptent cependant toujours de prendre du lait et des couches, des fournitures nécessaires en nombre et peu encombrantes. 

« Ce n’est pas possible, ils se foutent de nous, je me suis déplacée de Venelles pour rien du tout ! », soupire une habitante qui a spécialement fait le chemin pour la collecte. « C’est une honte », s’exaspère une autre, qui porte difficilement trois gros sacs de vêtements pour enfants à bout de bras.

L’association se justifie par l’incertitude de la situation en Ukraine. « On ne connait pas encore les besoins exacts car on ne sait pas quand les réfugiés vont arriver. Ça dépend des chauffeurs ukrainiens et comme c’est un pays en guerre, il est difficile de savoir à l’avance », déplore un membre de l’association. Contraint de demander aux particuliers de rentrer chez eux, ils s’excusent à maintes reprises. Polonica était, le week-end dernier, la seule à avoir pris ce type d’initiative à Aix-en-Provence, rendant la tâche compliquée pour cette petite association.

48h plus tard, la plupart des points de collecte de la région PACA sont saturés. Preuve que la solidarité garde tout son sens en cette période tragique. 

Marie Scagni