Pourquoi avez-vous rejoint le Magistère Droit Journalisme et Communication (DJC) ? Quelles étaient vos motivations ?

 Je savais que je voulais être journaliste depuis le lycée. Au départ je voulais faire Sciences po ou une école privée reconnue de journalisme mais pour cela il fallait avoir une licence. J’ai choisi de faire une licence LEA anglais-japonais où il y avait également un peu de droit et d’économie. Cela pouvait me permettre d’intégrer une école de journalisme plus tard.

A la fin de ma licence, j’ai passé le concours de l’EJCAM et de l’ESJ Lille mais je n’ai pas été prise. J’ai donc cherché les formations en journalisme d’un point de vue universitaire : j’ai trouvé le Magistère DJC. Un autre avantage du Magistère est que la sélection se fait sur dossier et entretien plutôt que sur concours. Le fait qu’il y ait de la communication également me plaisait car la communication et le journalisme sont liés. J’ai été retenue et j’ai rejoint le Magistère en 2013.

Quelle profession exercez-vous aujourd’hui et quel a été votre parcours professionnel ?

Je considère avoir eu de la chance concernant mon parcours professionnel. Dès la fin de mon stage de fin d’études, j’ai été recrutée assez rapidement à La Provence. J’ai été major de ma promotion et je pense que cela m’a aidée.

Comme il y a des professeurs du Magistère DJC qui sont journalistes, j’ai rencontré notamment Anthony Jammot qui était responsable du service web de La Provence. A la fin de mon stage de fin d’études de M2, il m’a fait visiter les locaux de La Provence. Il n’y avait pas de place pour moi mais il m’a présentée au responsable de la locale de Marseille qui m’a par la suite proposé d’être correspondante pendant 5 mois. Au fur et à mesure, j’ai eu des sujets de plus en plus importants comme des papiers d’ouverture. C’était une reconnaissance pour moi et quand des places se sont libérées au service web, j’ai été recrutée. 

Désormais, depuis janvier 2020, je suis à l’agence d’Arles car après trois ans de web, je voulais faire du journalisme « papier » pour avoir une autre expérience.

Qu’est-ce que le Magistère vous a apporté dans le cadre de la continuité de votre parcours universitaire et professionnel, voire même personnellement ?

J’ai beaucoup aimé les missions Synergie : j’en ai fait une à La Provence avec Severine Battesti-Pardini au tribunal, ce qui m’a beaucoup formée puisqu’aujourd’hui je suis journaliste spécialisée dans les faits divers. J’ai également fait une mission à La Provence en photographie car à la base je voulais être photographe mais finalement je me suis découvert davantage une passion pour les mots que pour les images.

Le fait que la quasi-totalité des professeurs soit des professionnels de la communication ou du journalisme aide beaucoup pour avoir de l’expérience : ils nous donnent des exercices basés sur des cas concrets qui s’appliquent dans la vie professionnelle.

J’ai l’impression que dans les écoles reconnues de journalisme, il y a beaucoup de pression alors qu’au Magistère DJC ce n’est pas le cas. C’est une formation à taille humaine où on peut poser des questions aux professeurs si on a des difficultés.

Même si j’ai été un peu dépassée en 1ère année par les cours de droit, je me rends compte aujourd’hui que cela est essentiel : un journaliste a besoin de savoir ce qu’il a le droit de publier ou non et comment.

Même si je savais que la communication ne me plaisait pas, cela me sert dans mon emploi actuel car je travaille avec des services de communication. Grâce à la formation du Magistère DJC, je sais comment réagir face à ces interlocuteurs.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants actuels du Magistère ou à ceux qui souhaiteraient intégrer le Magistère ?

Mon conseil serait de s’accrocher parce que pendant les deux premières années, le droit est prédominant mais c’est important, autant pour la communication que le journalisme. C’est un peu dur mais en dernière année, c’est passionnant. On fait la spécialité qu’on veut et on peut faire un stage de plus de sixmois qui nous plait vraiment. Je suis allée à Londres pendant huit mois où j’ai travaillé au sein d’un site internet destiné aux expatriés français.

Je leur dirais également que ce n’est que trois ans et qu’après, c’est la fin de nos études. Il faut s’accrocher avant d’être dans le monde du travail où c’est un état d’esprit différent de l’école. Ils pourront se dire qu’ils n’ont pas fait leurs études pour rien !

 

Valentine Lamoureux