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La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé, mercredi 14 septembre, des mesures d’aides aux Français. Parmi elles, le bouclier tarifaire. Nous sommes allés à la rencontre des Provençaux pour connaître leur avis.

Fin 2021, le bouclier tarifaire est mis en place, il permet de plafonner l’augmentation des prix du gaz et de l’électricité. Il est prolongé en 2022, puis en 2023. Certains Français sont mitigés vis-à-vis de l’application de cette mesure, quand d’autres sont résolument insatisfaits.

 

Une action gouvernementale critiquée

« De toute façon, c’est toujours trop », s’énerve un agent de la propreté anonymisé. Pour lui, il importe peu que l’augmentation soit moins importante que prévue. Ce qu’il veut, c’est voir ses factures baisser.

Myriam partage son avis. Cette mère au foyer de 34 ans considère que, même avec le gel de la hausse des prix « Une montée des prix veut dire une montée des factures. » Elle ne voit donc pas l’impact positif de cette mesure sur son quotidien.

Une partie de la population est donc catégorique vis-à-vis de cette mesure. Néanmoins, certains Français sont moins radicaux. Ils saluent l’initiative gouvernementale même s’ils considèrent qu’elle ne va pas assez loin.

 

Des avis mitigés

« Je trouve que c’est incroyable que le gouvernement fasse quelque chose », affirme Hector, 23 ans, étudiant. Pour lui, le fait que l’Etat agisse est un point positif et il estime que beaucoup de pays n’iraient pas jusque-là pour aider leur population. Mais il ne s’agit pas d’une réussite totale. Il juge que cela ne suffit pas et que, pour financer des mesures plus importantes, le gouvernement pourrait trouver les fonds chez la partie de la population la plus aisée.

Cette opinion en demi-teinte est partagée par une partie de la population. Pour Dominique, 66 ans, il s’agit surtout de voir la réalité de cette mesure. Retraitée, elle n’avait, par exemple, pas vu l’effet de la revalorisation des retraites. « Ce n’est pas que je n’y crois pas, mais comme d’habitude, il faut attendre d’avoir la tête sous l’eau pour que le gouvernement agisse. » Pour elle donc, la mesure est trop tardive. Par ailleurs, le gouvernement devrait aller plus loin et « revaloriser les aides d’office. »

Nathalie, 55 ans, auto-entrepreneuse est, quant à elle, sceptique concernant l’avenir. Concrètement, elle approuve la mesure. Elle considère que, en cette période difficile, le gouvernement agit pour les Français. Néanmoins, elle redoute le moment où les aides s’arrêteront car « tout ce que l’Etat donne, l’Etat le reprend. »

Pour constater les réels impacts du bouclier tarifaire, il faudra attendre 2023.

 

Noémie Letellier