Rencontre avec Justine Viry
Au printemps dernier, les grandes enseignes sportives, à l’image de Décathlon et GoSport, ont vu leurs ventes exploser. Ce secteur représentait 7% du chiffre d’affaire avant le premier confinement, pour passer à 30%. Dans le village de Vaison-la-Romaine (Vaucluse) l’engouement s’est fait ressentir. Justine Viry, responsable du rayon textile et de la caisse à Intersport explique que « lors du premier confinement, le rayon musculation a été fortement apprécié. Nos clients ont cherché par tous les moyens à continuer leur activité sportive même en étant confiné. Auparavant, c’était principalement des articles de sport à pratiquer en extérieur qui était privilégiés. »
Aujourd’hui et depuis le mois de novembre les salles de sports et la pratique collective restent impossible à cause des restrictions sanitaires. Cependant, des sports ont fait leur retour sur le devant de la scène : « Pendant le deuxième confinement il était possible de sortir de son domicile pour pratiquer du sport pendant une durée et un temps plus long que pendant le premier confinement. On l’a ressenti dans notre rayon cycle. Bien que le rayon musculation continue à être autant apprécié. »
La responsable du rayon textile nous confie que ses articles les plus ven- dus sont principalement des haltères, des poids ou encore des élastiques. La musculation étant le sport le plus facile à pratiquer seul chez soi, cela n’est pas étonnant. En quatrième position, le vélo d’appartement est lui aussi un produit phare lorsque l’on veut pratiquer du sport à la maison. Cela explique que 43% des Français confinés ont eu une activité physique plus importante.
Explosion du e-commerce ?
Comme tous les secteurs, les magasins de sports n’ont pas été épargnés par le confinement, ce qui a considérablement participé à l’accroissement de leurs ventes en ligne. Pour certains, ce mode de consommation n’a rien de nouveau mais pour l’Intersport de Vaison-la-Romaine c’est tout l’inverse : « De mars à mai nous n’avions pas encore la livraison à domicile, de ce fait, nous pratiquions le click and collect. Depuis le mois de janvier nous vivez livrer à domicile. Nous avons mis cela en place par peur d’un nouveau confinement et afin que notre magasin ne soit pas fermé. »
« Aujourd’hui, nous vendons plutôt en physique que par internet », ra- joute-elle. Je pense que c’est dû au fait qu’il y a tellement de restrictions que nos clients sont contents de pou- voir sortir faire les magasins. »
Lucie Lanzon