Développement durable rime avec déplacement durable en cette 20ème édition de la semaine européenne de la mobilité qui s’est tenue dans de nombreuses villes européennes du 16 au 22 septembre.

Le thème de la semaine européenne de la mobilité qui s’est déroulée du 16 au 22 septembre est au cœur des préoccupations environnementales, partagées par de plus en plus de citoyens. Cela est perceptible au regard des dernières élections européennes de 2019 et des municipales de 2020 en France. En effet, le slogan choisi cette année : « En sécurité et en bonne santé avec les mobilités durables » fait écho à un itinéraire vert pour la politique de mobilité des villes européennes et rappelle les préoccupations toujours actuelles de sécurité sanitaire lors de déplacements. L’année dernière, les circonstances n’avaient pas freiné le taux d’investissement à l’événement puisque ce dernier avait connu le deuxième taux de participation le plus important avec 3 000 villes investies dans une cinquantaine de pays européens.

Les moyens de transport valorisés autant par les pouvoirs publics que les citoyens

Dans son rapport paru en 2020, l’Observatoire des mobilités émergentes a constaté que la pandémie avait valorisé le recours aux modes individuels de transport au détriment des modes collectifs. À ce titre, le vélo a ainsi connu un fort essor. Son nombre de détenteurs a augmenté de plus de 2 millions en France métropolitaine depuis le début de la pandémie, soit plus de 5% de la population selon les données du rapport. Un même pourcentage de personnes envisage d’ici deux ans de s’équiper à leur tour. Sans compter les parcs à vélos urbains florissant dans les villes et particulièrement soutenus par l’agenda environnemental des Bouches-du-Rhône. Ce dernier prévoyant, d’ici 5 ans, l’installation d’un système de vélo en libre-service dans 11 autres villes du territoire métropolitain, dont Marseille. Martine Vassal s’était, en effet, engagée à investir : « 1 milliard d’euros sur 5 ans pour les mesures en faveur de l’environnement sur tout le territoire » lors de la présentation de l’agenda.

En France, certains secteurs ont décollé depuis la pandémie, c’est le cas de l’industrie d’assemblage de vélos dont le chiffre d’affaires et le nombre d’embauches sont en plein essor.

La semaine de la mobilité s’est déplacée à Aix-en-Provence

Des membres du réseau La Métropole mobilité ont eux aussi fait le déplacement, Place de la Rotonde à Aix-en-Provence, pour faire connaître les moyens de transports mis à disposition par les services publics. Un jeu concours pour l’occasion a même été organisé jusqu’au 26 septembre afin de gagner un vélo électrique, des trottinettes et un abonnement annuel de transport public entre autres. Des lots qui reflètent bien la tendance visant à développer les moyens de mobilité propres. L’intérêt des usagers va d’ailleurs dans ce sens et ce, pour des raisons pas uniquement écologiques. D’autres avantages notables sont mis en avant par leurs usagers. Pour Kévin, étudiant ingénieur en alternance utilise une trottinette électrique depuis maintenant 3 ans : « C’est un moyen de transport pratique, qui permet de ne pas transpirer l’été et de ne pas se fatiguer, contrairement au vélo que j’ai utilisé les neuf premiers mois de mon alternance. »  Ricardo, étudiant en Droit, a lui aussi adopté la trottinette électrique il y a 3 mois : « Je l’utilise pour ne pas avoir à attendre le bus et faire un promenade tous les dimanches dans les recoins d’Aix-en-Provence. Je me suis lancé le défi : Je visite ma ville en trottinette. » Émile, étudiant allemand Erasmus à la faculté de sociologie d’Aix-en-Provence a, quant-à-lui, opté pour le vélo : « Je me sens libre et je peux me déplacer dans des endroits où ne passent pas les bus. »

Clarisse Athimon