A Aix-en-Provence, « Boc’ », un nouveau drive responsable vient de voir le jour. Le site a ouvert mercredi 11 novembre et a déjà atteint une trentaine de précommandes vingt-quatre heures plus tard. Cette épicerie écologique d’un nouveau genre est entièrement zéro déchet, et favorise également des produits écologiques et locaux. Le drive dépose votre commande dans votre coffre, à partir de lundi 16 novembre. 

Après un premier confinement où la consommation alimentaire a été bousculée, les Français privilégient de plus en plus le circuit court et le biologique. Martial Pont, 29 ans, raconte comment est né le concept de « Boc’ ». Après avoir travaillé dans une boîte de marketing pour la grande distribution, il avoue avoir été exaspéré par le gâchis et le fonctionnement de ces entreprises. Pour leur activité, l’entrepreneur et son associée, Laurianne Bouchut, se sont inspirés du « Drive tout nu », né à Toulouse. Une remise en question personnelle du sens de son travail, donc, et également une envie de le partager.

La particularité de ce drive est avant tout le zéro déchet : tout est commandé en vrac et est conditionné sur place dans le local principal aux Milles, dans des bocaux en verre ou dans des sacs en tissu réutilisables. Tous les récipients sont fournis, sans système de consigne. Mais si les clients les rapportent la fois d’après, ils bénéficient de bons d’achat de vingt centimes par bocal. « Boc’ » vend de tout : du frais, des fruits et légumes, des produits secs, des boissons, des cosmétiques… Le site présente plus de 500 références dont 80% sont biologiques, avec un contrôle sur la provenance (un rayon de 150 kilomètres autour d’Aix-en-Provence). Quand cela n’est pas possible, l’entreprise fait appel à des producteurs éthiques, par exemple pour le café, qui est issu du commerce équitable. Comment ça marche ? Le principe est le même qu’un drive d’une grande distribution. On se connecte sur internet, on réalise sa commande de A à Z sur le site, et on choisit une heure en point de retrait. Il y en a deux à Aix-en-Provence (au pôle d’activités des Milles et à Aix centre) et un à Gréasque (« la nouvelle mine »).

Martial Pont estime qu’avec le confinement, « Boc’ » peut attirer de nouveaux clients puisque « la consommation bio a augmenté notamment au printemps ». Selon le cabinet de conseil et d’audit PwC France, la consommation alimentaire de la population française a été modifiée par le confinement. Les marchés ouverts et l’approvisionnement direct auprès des producteurs ont capté 7% de consommateurs au détriment des grandes surfaces alimentaires. Il y a donc une accélération des tendances de consommation vers le biologique, le local et le responsable. L’élément qui prime reste encore le prix, pour 43% des Français. Mais, deux autres critères voient le jour : 32% des personnes interrogées accordent le plus d’importance à une composition saine, et 20% privilégient le biologique.

Clara Goddet