Avec une température globale de la planète qui pourrait augmenter de 1,5°C entre 2021 et 2040, quel regard porte la jeune génération sur le dérèglement climatique ?
Pendant des années, la majeure partie de la population n’était pas incitée à agir contre le dérèglement climatique. Il a donc été, durant longtemps, un sujet mis de côté par la majeure partie de la population. Désormais, la jeune génération s’empare du sujet, comme le prouvent ces témoignages de trois étudiants.
Une prise de conscience
Il faut constater par soi-même l’ampleur des dégâts. Dans les médias, il est difficile d’évaluer l’envergure des conséquences du dérèglement climatique. Les caméras montrent un état et déclenchent l’intérêt pour le phénomène. Néanmoins, en être témoin engage l’action.
Pour les habitants des villes, les ressentis peuvent s’opposer. C’est le cas de Diane, parisienne et étudiante en droit de 25 ans, pour qui l’impact direct du dérèglement climatique est moins visible, contrairement aux villes du littoral. Au contraire, pour Youssef, étudiant à Besançon, les effets sont flagrants. Ce jeune de 22 ans retient notamment les épisodes pluvieux des mois d’été, où « on se rend compte que quelque chose a changé. »
Au niveau mondial, Sangeerthan, étudiant en finances de 23 ans, a pu observer, lors de son dernier séjour au Sri Lanka, la détresse des agriculteurs : « Ils ont perdu leurs récoltes après une grosse période de sécheresse, alors que, quelques années auparavant, le climat était propice à des cultures tout au long de l’année. »
Après avoir pris conscience de cette réalité, il faut déterminer par quels moyens il est possible de limiter ce dérèglement climatique.
Comment agir pour demain ?
Cela passe par de petits changements, comme « l’utilisation des transports en commun plutôt que de prendre un Uber », « essayer d’allumer le chauffage le moins possible. » L’implication se fait aussi au travers d’associations, comme celle de Youssef, qui s’engage socialement et organise des cleanwalk ou incite à se déplacer à vélo. Sangeerthan, quant à lui, a bon espoir de pouvoir freiner ce dérèglement grâce à la finance verte, qu’il étudie et souhaite développer plus tard au travers de son métier.
Cette différence d’implication avec l’ancienne génération marque le début d’une nouvelle ère, celle de la prise de conscience collective. Cela est dû au fait que l’on parle plus du dérèglement climatique, on peut en observer directement les effets.
« Je pense qu’on appartient aujourd’hui à une génération qui a beaucoup plus conscience de l’impact de nos comportements sur le dérèglement climatique », avance Diane. Pour elle, cette observation se vérifie par la diffusion massive du sujet par les médias.
« Nous sommes la génération la plus concernée par le dérèglement climatique », confirme Sangeerthan. Pour lui, il est inenvisageable de s’écarter de ce sujet, étant donné les conséquences sur la société d’aujourd’hui et de demain. Pour Youssef, même sentiment. Il est impossible, voire même « bête », de ne pas se sentir concernés.
Enrayer en partie l’avancée du dérèglement climatique semble donc possible grâce aux gestes du quotidien, sans compter les politiques mises en place dans cet objectif.