« L’avenir ce n’est pas ce qui va nous arriver mais ce que nous allons faire ». C’est sur ces mots de Henri Bergson que Malo Huillery, 20 ans, défend l’importance de la participation des jeunes à la vie politique. Étudiant en deuxième année de CPGE ENS D1 au lycée Turgot (Paris 3e), il est aussi un militant écologiste investi dans la vie politique.

Malo a toujours eu l’envie de s’investir pour les autres. Dès son adolescence, il multiplie les engagements : délégué de classe, conseiller municipal des élèves, membre du Conseil de la vie lycéenne… Le jeune homme effectue même son stage de troisième auprès d’une député écologiste, une expérience qui renforce davantage son attrait vers la sphère politique.

C’est après s’être intéressé pendant plusieurs années aux questions environnementales et avoir participé à des manifestations pour le climat, qu’il a fait le choix de s’engager en politique. Membre du parti Europe Écologie les Verts depuis décembre 2020, il a ainsi activement milité dans le cadre de la campagne des élections régionales de 2021 et à l’occasion de la primaire écologiste. Actuellement, il participe à la campagne du candidat Yannick Jadot (EELV), vainqueur de cette primaire, en vue de l’élection présidentielle. Tractage, phoning, riposte sur les réseaux sociaux, affichage… Sa vie est rythmée par l’échéance électorale qui approche à grand pas.

Malheureusement, pas autant qu’il le voudrait. « Mes études restent ma priorité », assure-t-il. En effet, si l’étudiant est très engagé, il est parfois contraint de sacrifier certaines réunions et événements politiques, au profit de ses études. Il se rappelle avec déception ne pas avoir pu assister aux résultats du premier tour de la primaire écologiste, en raison d’un devoir important prévu le lendemain.

 

Un emploi du temps chargé

Son cursus lui demande beaucoup de temps et de travail et il est parfois difficile d’allier vie étudiante et vie militante, comme en témoigne l’horaire tardive de notre entretien – 20 heures – dû à ses révisions intenses à l’approche des concours blancs.  Malgré tout, le jeune homme explique « bloquer certains moments pour la politique », car son engagement lui tient à cœur. Une de ses camarades, Anaëlle Ollivotot se dit « admirative » de la façon dont son ami parvient à gérer son emploi du temps entre les deux sphères. « Il fait partie des premiers de la classe, réussit à militer, tout en gardant un peu de temps pour sortir. C’est très impressionnant ! », s’enthousiasme-t-elle.

Pour y arriver, il explique maximiser son temps de travail et militer avec des jeunes étudiants dans la même situation que lui. Il a notamment créé la première antenne Europe Écologie les Verts à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, dans laquelle il suit une licence de Droit. Cependant, cette dernière a dû cesser son activité le temps de la campagne présidentielle, la faculté refusant toute association politique pendant cette période.

« Nous sommes l’avenir de la France et donc les premiers concernés par les décisions politiques », soutient-il, d’un air convaincu. Le militant encourage ainsi les jeunes comme lui à s’intéresser davantage à la politique et surtout à se rendre aux urnes pour les prochaines élections présidentielles. « Voter, c’est reprendre le contrôle de son destin […] Ce sont nous, les jeunes, qui sommes l’avenir du pays

 

 
 

Marie Scagni