Cette semaine, les étudiants de 1ère année du Magistère DJC ont « planché » sur Octobre Rose, la campagne de prévention et de sensibilisation au dépistage organisé du cancer du sein. On vous propose un petit aperçu de leurs écrits ci-dessous…

Un entrepreneur lillois a présenté, dimanche 1er octobre, un bio implant permettant de reconstruire un sein. Cette innovation constituerait une véritable « révolution » pour les 20 000 femmes qui, chaque année, subissent une mastectomie à la suite d’un cancer du sein. L’implant « Matisse » promet d’être « aussi souple que de la peau » selon le cofondateur de la société. Fonctionnant sur le principe de l’auto-régénération des tissus, il faudra tout de même attendre la fin de l’année 2023 et sa première pose au CHU de Lille, pour évaluer la portée réelle de cette innovation.

Dimanche 1er octobre, les Champs Élysées parisiens ont accueilli un défilé bien particulier… 99 femmes et 1 homme, atteints ou guéris du cancer du sein, ont marché sur la plus belle avenue du monde, accompagnés par 100 « blouses blanches » – des professionnels de la santé – pour sensibiliser le grand public à ce type de cancer. Cette marche symbolique lance officiellement « Octobre Rose », la campagne menée par Ruban Rose depuis 20 ans. La Tour Eiffel, l’Assemblée Nationale et l’Arc de Triomphe ont également participé à ce lancement en arborant une  « robe lumineuse » rose. 

Les 4, 12 et 26 octobre, la ville d’Aix-en-Provence installe des stands dédiés à la prévention du le cancer du sein, dans le hall d’entrée de l’Hôpital Privé de Provence. L’agenda de ce mois d’octobre, marqué par la campagne « Octobre Rose », est chargé à Aix-en-Provence. Il faut dire que le taux de dépistage du cancer du sein chez les femmes de 50 à 74 ans dans le département des Bouches-du-Rhône reste faible : 33% contre 50% pour la  moyenne nationale.

Le 15 octobre, au Puy Sainte-Réparade, aura lieu la 3e édition de la randonnée « Sein Victoire », dans le cadre de la campagne de prévention des cancers du sein « Octobre Rose ». Les bénéfices de cette randonnée de 6 kilomètres, organisée par l’Association des praticiens hospitaliers en Gynécologie, seront utilisés pour améliorer le confort des patientes.

Dimanche 22 octobre, les Marseillais se mobiliseront en faveur de la prévention et de la recherche pour le cancer du sein, à l’occasion de la seconde édition de  « Marseille en Rose ». Cette course, organisée par l’association éponyme, débutera au parc de la maison blanche dans le 9e arrondissement. L’ensemble des fonds récoltés seront reversés à l’Institut Paoli-Calmettes, centre marseillais de lutte contre cette maladie, qui fait partie des 18 centres régionaux de lutte contre le cancer. L’édition 2022 avait permis de récolter 4 500 euros.

Bien que l’ouverture de l’opération a eu lieu dans la capitale, des actions sont mises en place partout en France. Nous avons donc questionné les Aixois sur l’impact de cette campagne :

« Mon épouse a un cancer du sein, c’est une vraie condamnation. Les campagnes comme Octobre rose redonnent de l’espoir. Cette campagne de sensibilisation permet aux jeunes femmes de ne pas être laissées dans l’ignorance. Si des mouvements comme celui-ci avaient existé lorsque j’étais jeune, ma femme aurait pu être mieux informée et prévenue sur le sujet ».

Marc, 60 ans, gardien du parc Jourdan

« Ma mère a eu un cancer du sein dans les années 60. J’avais 7 ans mais je me rappelle de son état, elle était complètement atrophiée. Sa maladie l’a rendue bipolaire aussi, elle pouvait être triste et l’instant d’après très excitée. C’était très dur. Le cancer de ma mère a changé ma vie. Aujourd’hui je vais un peu mieux mais j’ai suivi un long traitement avant de m’en remettre psychologiquement . » 

Jean-Claude, 64 ans, cuisinier à la retraite

“Je me sens concernée depuis l’âge de 17 ans car ma mère a été touchée il y a plus de 30 ans. On ne lui donnait pas plus de 6 mois à vivre, elle a finalement survécu grâce au traitement. Ma meilleure amie, elle, est décédée de ce cancer. Pour moi, il est très important de juguler la maladie donc je me dépiste régulièrement, que ce soit pour le cancer du sein ou même pour les ovaires.”

Marie-Françoise, 74 ans, retraitée du rectorat

“J’ai eu un cancer du sein il y a cinq ans que j’ai réussi à vaincre. Ma sœur aussi a été touchée, je me sens donc particulièrement concernée par cette cause. J’encourage ma fille à se faire dépister et à réaliser une mammographie tous les 6 mois. Le dépistage est primordial. Pourtant, à mes yeux, on ne parle pas assez de cette maladie, malgré la campagne d’Octobre rose.”

Catherine, 70 ans, retraitée

« Ma mère et une amie d’université ont été touchées par un cancer du sein et ne m’ont rien caché. J’ai été sensibilisé jeune sur le sujet et j’essaie d’éduquer mes filles sur l’importance du dépistage. La peur ne m’envahit pas, mais je reste attentif notamment dans mes habitudes de consommation car le cancer du sein touche aussi des hommes. J’essaie par exemple de me tourner vers des déodorants sans aluminium »

Pierre Alexandre, 41 ans, entrepreneur

« Je ne me fais pas dépister. Je n’ai pas entendu de communication là-dessus. Aucune information, aucune pub, aucune sensibilisation. Je ne suis pas assez informée. Mais c’est la France. L’Etat m’effraie avec les pathologies qui se développent, mais j’ai l’impression que je pourrais mourir sans que cela ne les dérange. »

Karine, 56 ans, restauratrice et vendeuse de tableaux