Vendredi 12 octobre entre en vigueur la loi concernant l’homogénéisation des carburants. Cette directive européenne consiste à clarifier le système d’affichage des hydrocarbures. Concrètement, cela se traduit par l’uniformisation des noms et des sigles sur l’ensemble du territoire européen : « E » pour l’essence et « B » pour le diesel. Ces lettres sont suivies d’un chiffre indiquant la contenance en biocarburant du mélange. Par exemple : l’essence contenant 5% d’éthanol est désormais présentée sous le nom « E5 ».
Parallèlement, en France, cette nouvelle législation est accompagnée d’une augmentation du prix à la pompe de 4 à 5 centimes cette semaine. Ce phénomène s’explique d’abord par les tensions croissantes au sein des pays producteurs de pétrole. Cela entraîne mécaniquement une hausse de la taxation et du prix au baril à l’échelle mondiale. Ensuite, le gouvernement souhaite augmenter progressivement la taxation. L’exécutif justifie cette mesure par des arguments écologiques et environnementaux. Le premier ministre Edouard Philippe a d’ailleurs déclaré « assumer » complètement cette initiative. Une nouvelle augmentation est attendue en début d’année prochaine.
Pour mieux comprendre les conséquences que peut avoir cette nouvelle loi dans le quotidien des Aixois, la parole leur a été donnée. Comment perçoivent-ils ces changements ?
Jean, 74 ans, retraité « Sincèrement, la hausse du carburant n’impacte pas vraiment mon pouvoir d’achat. J’ai une bonne retraite, ma femme gagne bien sa vie. Malgré tout, je trouve que c’est déjà beaucoup trop cher. Je pense aux transporteurs, aux étudiants… 5 à 10 centimes à chaque fois, ce n’est plus possible. »
Alex, 43 ans, courtier en assurance « Je trouve que l’uniformisation du nom du carburant est une mauvaise chose. Je voyage beaucoup et lorsque je pars en voyage, j’aime demander aux gens les informations dont j’ai besoin. Cela crée un contact avec les locaux. La hausse du prix du carburant est une bonne chose car cela incite à moins prendre son véhicule. Moi-même je vais au travail en bus. »
Dominique, 64 ans, retraité « Je trouve que c’est un scandale, moi je suis obligé de prendre la voiture pour me déplacer. Quand j’ai commencé à conduire en 1973, le prix du carburant était de 1 franc 10 le litre, et quand on imaginait qu’il pourrait monter à 10 franc, on avait envie de se pendre ! »
Nadège, 25 ans, étudiante « La hausse du prix de l’essence, ça me concerne : je prends la voiture tous les jours pour me rendre à la fac. Je n’ai pas d’autre choix, les transports en commun c’est trop compliqué. Je n’étais pas au courant des augmentations actuelles. Mais cela ne m’étonne pas, c’est comme d’habitude, je trouve ça scandaleux. Mais qu’est-ce que je peux faire à part subir ? »
Jean-Baptiste Robert, Lucie Mayoral, Hugo Chirossel, Agathe Leduc, Diane Bouffies, Manon Ufarte, Pierre-Marie Federici et Louis-Guillaume Fevre.