Quel est votre parcours professionnel ?
Je suis littéraire de formation initiale. J’ai passé l’agrégation de Lettres Modernes. Ce concours m’a permis de travailler dans l’enseignement secondaire, dans les lycées pendant de nombreuses années. C’était une carrière intéressante, agréable et motivante mais je faisais une thèse et à la suite de cette thèse j’ai été nommé, ou plutôt, élu, maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille, au sein du laboratoire littéraire CIELAM. Cependant, mon poste d’enseignement est à la faculté de droit parce que l’une de mes spécialités est le droit, en plus de la littérature. C’est à ce titre qu’on m’a proposé de co-diriger le Magistère DJC.
Comment avez-vous découvert le MDJC ?
J’ai découvert le Magistère par l’intermédiaire d’un professeur de la Faculté de Droit d’Aix-Marseille : Jean-Yves Naudet. C’est d’ailleurs lui qui a dirigé le Magistère pendant de nombreuses années. Il m’a recruté en tant qu’enseignant vacataire et m’a ensuite proposé la direction du Magistère en raison de ma formation pluridisciplinaire.
Quelle est votre perception de l’enseignement ?
Selon moi, il faut aider les étudiants, être proche d’eux, les conseiller en fonction de leur potentiel. Les étudiants sont soumis à des évaluations très fréquentes, à des sélections, notamment en Master et ils ont donc besoin de renseignements très précis sur la carrière universitaire.
Ensuite, je conçois l’enseignement sous l’angle de l’échange. Je privilégie la dimension interactive parce que les étudiants apportent beaucoup. Quand on leur laisse une certaine initiative, j’ai remarqué qu’ils s’investissaient plus.
Trois conseils pour réussir au MDJC…
Le premier conseil est d’être sérieux, fréquenter les cours. C’est le conseil de base pour réussir.
Le second conseil serait de bien délimiter son objectif professionnel, construire une ambition. Bien préciser sa carrière et viser haut. Avoir un rêve et se donner les moyens de le réaliser.
Le troisième conseil est de développer la sociabilité. Avoir beaucoup de contact, de réseaux avec les autres étudiants du Magistère.
Quel parcours auriez-vous eu si vous aviez commencé vos études à la rentrée 2021 ?
Le parcours pour moi aurait été le même, en Lettres, et après tout je pense que j’aurais pu m’adapter au distanciel.
Quel est le (petit) plus du Magistère ?
Je ne suis ni journaliste, ni communicant, je n’ai pas d’expérience dans ce domaine. Ce que je sais malgré tout, c’est que ce métier est fort concurrentiel. Ce marché implique que les formations, elles-mêmes, soient concurrentielles. Les formations doivent ainsi se positionner pour faire valoir leur originalité, leur singularité dans le but d’attirer les meilleurs étudiants. Sur ce plan-là, en toute objectivité, nous attirons les meilleurs étudiants, notamment ceux qui viennent de classe prépa. Nous avons également des étudiants universitaires, et nous les prenons sur l’excellence de leur dossier.
Ensuite, nous offrons aux étudiants une formation en journalisme et communication hautement professionnalisante qui donne l’essentiel du métier. Au bout de trois ans, les étudiants connaissent les essentiels du métier et sont, en plus, des étudiants juristes. Leur CV est solide. C’est un plus considérable sur le marché du travail. Il faut avoir plusieurs cordes à son arc pour préparer son insertion sur le marché du travail.
Par Fanny Bonfils