À Noël, faire plaisir tout en ménageant son portefeuille semble être mission impossible. Surtout quand la famille est nombreuse et la liste d’amis très longue. Voici quelques solutions pour faire plaisir sans être radin, ni se ruiner.

Marre de se prendre la tête pour que chacun ait un cadeau sans y faire passer son salaire ? Optez pour le Secret Santa ! Le Père Noël secret, en français, s’adapte aussi bien à la sphère professionnelle qu’à la sphère privée. Le concept peut s’appliquer au sein de la famille et avec des amis : une personne tirée au hasard parmi les participants devient le Père Noël d’un autre, appelé l’enfant.

Originaire des pays anglo-saxons et surtout des Etats-Unis, il est principalement mis en place dans les entreprises afin de rapprocher les employés et de briser les barrières hiérarchiques. Il peut s’adapter à d’autres cercles sociaux.

Où est le côté économique du Secret Santa ?

Le but est d’offrir un cadeau à une seule personne. Chaque adhérent au jeu s’engage à donner et à recevoir un présent. Pour le portefeuille, il est possible d’imposer un budget maximum à ne pas dépasser, c’est à vous de le fixer selon l’avis général du groupe. Avoir un prix prédéterminé permet aussi d’éviter les abus : certains pourraient recevoir la dernière console alors que d’autres se retrouveraient avec un livre de recettes. 

Le concept du Secret Santa a plusieurs avantages en plus d’être économique : il permet d’apprendre à connaître la personne qui nous a été attribuée et pourquoi pas, de se trouver des points communs. Si on sait par avance ce qu’elle aime, cela peut aussi devenir l’occasion de lui faire d’autant plus plaisir ou de mettre au point quelques farces.

Le tirage au sort numérique

Si votre cercle d’amis est virtuel, votre famille éloignée, ou encore que votre entreprise fonctionne principalement par télétravail, rien ne vous empêche de devenir des Pères Noël secrets. Le web regorge de sites internet qui sont totalement dédiés, ce qui vous facilitera l’organisation. En voici deux exemples :

Pour la simplicité, secretsantaorganizer.com met dans l’ambiance avec sa présentation visuelle. La plateforme présente puis explique comment procéder au Secret Santa. Il faut indiquer un lieu, une date, le budget à respecter et enfin les participants en indiquant leurs adresses e-mail. L’organisateur de l’évènement, désigné comme administrateur, lance le tirage au moment voulu. Chaque participant reçoit un e-mail l’invitant à découvrir qui est son « enfant ». Une fois la personne découverte, il ne reste plus qu’à jeter un coup d’œil à sa liste de souhaits. Chacun peut remplir la sienne une fois qu’il connaît son « enfant ». La liste permet au Secret Santa de savoir quoi offrir s’il n’a pas d’idée. Gardez en tête que rien ne vous oblige à respecter la liste.

Pour une meilleure organisation, drawnames.fr. Ce site hollandais explique son mode d’emploi. Ici, pas besoin de mail, juste les noms des participants. L’originalité repose sur la possibilité de déterminer par avance l’exclusion d’un ou plusieurs participants. Ce qui vous évite de retomber sur les mêmes personnes les années suivantes. Vous pouvez aussi choisir l’envoi postal ou non (parfait pour les entreprises en télétravail). L’organisateur est chargé d’envoyer les invitations. Il accède aux listes de souhaits et à l’avancement du tirage. Pas de panique, il ne voit pas les attributions. Chaque adhérent procède à son tirage. Après la petite animation qui indique le nom de « l’enfant », le « Santa » voit sa liste de souhaits. Le site propose de trouver le cadeau en renseignant le sexe et l’âge de la personne. Attention, il s’agit de produits Amazon et manque d’originalité. La plateforme mise sur d’autres avantages : chacun va renseigner ses centres d’intérêts et peut contacter anonymement son « enfant » ou encore lui rappeler qu’il doit remplir sa liste.

D’autres solutions pour les cadeaux

Misez sur la seconde main. Le principe est assez connu pour les vêtements : vous achetez à bas prix un vêtement déjà porté. En plus de sauver votre budget, le recours à la seconde main contribue lutter contre la surconsommation et son impact énergétique. Les applications et sites dédiés sont nombreux. Parmi les plus connus : leboncoin.fr et Vinted. Cette plateforme qui se concentrait sur la revente de vêtements entre particuliers, fait aujourd’hui la promotion des reventes d’objets, dont les jouets. Le principe est simple, vous vendez et achetez des objets sans frais. Vous pouvez négocier les prix ou demander plus d’informations, et des photos afin de vous assurer du bon état. Il ne reste plus qu’à trouver le cadeau idéal comme sur n’importe quel site marchand. Ne soyez pas trop regardant, gardez en tête que les jouets et vêtements ont déjà servi.

Entièrement gratuite l’application Geev propose de donner et recevoir des objets de seconde main. Vous trouverez des cadeaux sans avoir à dépenser le moindre centime. Le concept est original : chaque objet a une certaine valeur (déterminée par le donneur) qui se compte en bananes. Vous débutez l’expérience avec trois bananes que vous échangerez contre un objet, pas besoin d’argent réel. Le but de la manœuvre est de lutter contre le gaspillage et de garantir l’équité des utilisateurs : les bananes disparaissent après avoir été utilisées. Pour en obtenir plus, les méthodes sont variées : faire un don, être parrain, être membre de Geev plus (abonnement payant) ou acheter un pack sur la plateforme. Pour obtenir un objet, c’est le principe du « premier arrivé, premier servi » qui s’applique. Misez donc sur la rapidité. Une fois encore, il ne faut pas s’attendre à des produits exceptionnels, il s’agit de dons, il sera facile d’y dénicher des livres, des vêtements et quelques jouets.

Et pour les festins ?

Geev propose aussi des dons alimentaires. De quoi pouvoir améliorer les repas de fêtes. Du simple paquet de farine à la crème de sardine au whisky, en passant par les fruits et légumes, vous trouverez l’ingrédient manquant sans soucis. Voilà ce qui vous évite une nouvelle virée en grande surface, avec les inconvénients de la foule et des prix. Avec l’application, vous sauvez de la poubelle un produit encore mangeable.

D’autres applications sont consacrées à l’anti-gaspillage alimentaire dont la plus célèbre : Too Good To Go utilisée par une grande variété de commerces (restaurants, boulangeries, grandes surfaces). Rien de bien compliqué, un professionnel propose à la vente des paniers composés d’invendus à un prix réduit. Le nombre de paniers étant limité, c’est au « premier arrivé, premier servi » une fois encore.

Alexandra, l’une des responsables de la pâtisserie confiserie Riederer à Aix-en-Provence

Avez-vous souvent recours à l’application Too Good to Go ?

A : Par moment nous proposons quatre paniers, puis aucun pendant quelques jours.

Quels sont les produits qui composent généralement les paniers ?

A : Cela varie selon les invendus. Il peut s’agir de deux pâtisseries ou de deux produits salés, accompagnés d’une viennoiserie, tout dépend de ce qu’il reste.

Durant les fêtes de fin d’années, avez-vous l’occasion de faire de l’anti-gaspi ?

A : Oui, cela peut arriver qu’il y ait des paniers durant la fin d’année. Même quand la demande des clients est forte il peut y avoir des invendus qui seront proposés sur l’application

Est-il possible de trouver des bûches Noël ?

A : Oui, c’est possible qu’il y ait des bûches ou autres gâteaux. Le principe est de limiter les pertes, on ne peut pas savoir à l’avance ce qu’il y aura comme invendus.

 

En période de fin d’année, Too Good to Go et ses partenaires proposent des paniers festifs, permettant de vendre les produits de saisons qui sont sur le point d’expirer. Afin de pouvoir profiter de ces délices, il est conseillé de rester à l’affût.

La dernière astuce pour un repas de fête à moindre prix

Plusieurs grandes surfaces ont recours à l’anti-gaspillage au sein même de leurs rayons. Les produits dont la date d’expiration approche sont signalés par une étiquette qui indique le nouveau prix, la réduction peut parfois aller jusqu’à 50 % du prix initial, et peut porter sur différentes gammes (gâteaux, fruits de mer, etc.).

Textes et photos : Sarah Deprez