Cette semaine, la Rédac’ se met à l’heure américaine ! Nos journalistes magistériens se tiennent prêts pour vous offrir une couverture exclusive des élections présidentielles. À l’approche du jour J, nous vous dévoilons chaque jour les enjeux cruciaux, les candidats en lice et les stratégies qui pourraient façonner l’avenir des États-Unis. Suivez-nous dans cette édition spéciale qui vous plongera au cœur de l’Amérique électorale.
Il est 11h35, heure française. Donald Trump devient officiellement, à 78 ans, le 47e président des États-Unis. Alors que les sondages annonçaient des résultats serrés, le Républicain largement remporté l’élection présidentielle, avec au moins 295 grands électeurs, contre 226 pour Kamala Harris. Les premiers résultats sont arrivés au compte-gouttes dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 novembre. Le milliardaire a obtenu le soutien des États traditionnellement républicains, comme le Texas et la Floride, tandis que la vice-présidente a conservé les bastions démocrates, notamment la Californie et l’État de New York.
Une victoire qui s’est dessinée plus rapidement que prévu
Le président élu des États-Unis a progressivement remporté les États clés de cette élection. Après avoir conquis la Caroline du Nord, la Géorgie s’est également ralliée à sa candidature, un basculement notable pour ce territoire qui avait voté démocrate il y a quatre ans. Ce succès s’est ensuite étendu à la Pennsylvanie, consolidant son avance alors qu’il représentait le plus décisif des États pivots. Avant même que les résultats définitifs ne soient annoncés, Trump revendiquait déjà sa victoire depuis la Floride : « Je remercie les électeurs de m’avoir élu 47e Président ». Finalement, c’est le Wisconsin qui lui a offert la victoire, assurant ainsi son accès à la Maison-Blanche. Son parti a obtenu la majorité au Sénat, ce qui a fait basculer l’ensemble du Congrès du côté républicain. Avec une Cour suprême également favorable, le futur président américain dispose de tous les atouts pour mettre en œuvre son programme conservateur. Donald Trump réussit en 2024 ce que seul Grover Cleveland, 22ᵉ et 24ᵉ président des États-Unis, avait réalisé jusqu’ici : deux mandats non consécutifs.
Entre économie et immigration : un programme qui a su séduire les électeurs
Lors de sa campagne présidentielle, Trump a défendu son programme politique avec vigueur pendant plusieurs mois. Le Républicain a toujours priorisé une politique tournée vers l’Amérique avec le slogan « America First » : c’est ce qui lui permet de remporter ces élections. Dans son programme, Trump promet de « mettre fin à l’inflation » et de rendre le pays « abordable ». Sur le plan fiscal, il annonce de nouvelles baisses d’impôts, dans la lignée de celles de 2017. C’est ce qui a su convaincre les Américains dans un contexte d’augmentation du coût de la vie et d’inflation. Elle a atteint 20% durant le mandat de Joe Biden, suscitant des mécontentements. Mais c’est aussi sur l’immigration, placée au cœur de son programme, que Trump a su séduire les électeurs. L’immigration est considérée comme le deuxième problème auquel sont confrontés les États-Unis par les citoyens, selon un sondage réalisé à la sortie des urnes par l’agence de presse américaine AP. Ainsi dans son programme, il affirme qu’une baisse du nombre de sans-papiers améliorerait la pression sur le marché immobilier. Il propose donc d’achever le mur à la frontière sud et de lancer une vaste opération d’expulsions, promettant la plus grande « déportation de sans-papiers de l’histoire du pays ». Cette politique migratoire stricte, fidèle à son premier mandat, inclut le rejet d’une proposition de loi soutenue par la vice-présidente Kamala Harris.
La Démocrate a déclaré qu’elle fera tout pour aider le président élu et son équipe dans le transfert de pouvoir qu’elle espère pacifique.
Emma Trevin