Cette semaine, la Rédac se met à l’heure américaine ! Nos journalistes magistériens se tiennent prêts pour vous offrir une couverture exclusive des élections présidentielles. À l’approche du jour J, nous vous dévoilons chaque jour les enjeux cruciaux, les candidats en lice et les stratégies qui pourraient façonner l’avenir des États-Unis. Suivez-nous dans cette édition spéciale qui vous plongera au cœur de l’Amérique électorale.

Le 6 novembre 2024, Donald Trump a remporté la présidence des États-Unis pour un second mandat. Cette victoire marque un tournant décisif, notamment sur la question du climat, où Donald Trump devrait poursuivre ses politiques favorables aux énergies fossiles et au déclin des régulations environnementales. Alors que les enjeux écologiques prennent une ampleur inédite, la question est désormais de savoir comment le nouveau 47e président des États-Unis d’Amérique gérera cette crise planétaire avec sa vision de « l’Amérique d’abord ».

Dès le début de sa campagne, Donald Trump a clairement affiché sa position sur le climat : il entend relancer l’industrie énergétique traditionnelle des États-Unis, en particulier le charbon, le pétrole et le gaz naturel, tout en réduisant les réglementations environnementales qui, selon lui, nuisent à la croissance économique. Dans un discours prononcé à Pittsburgh, en septembre dernier, il a déclaré : »Nous allons reconstruire notre industrie énergétique. Nous allons exploiter nos réserves de charbon, de pétrole et de gaz, car ces secteurs créent des emplois et font prospérer l’Amérique. »

Donald Trump a aussi exprimé, à plusieurs reprises, son opposition aux politiques climatiques de son adversaire démocrate, Kamala Harris. Il a déclaré lors de ses discours de campagne que l’Amérique ne pouvait pas se permettre de se tourner vers des énergies renouvelables coûteuses et inefficaces. Il pourrait donc annuler tous les fonds non dépensés de l’Inflation Reduction Act (IRA), une loi prévoyant des investissements massifs pour la transition énergétique, avec des financements pour les énergies renouvelables.

Des inquiétudes pour les futures décisions climatiques

Durant son premier mandat, le président Républicain avait retiré les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat de 2015, une décision qu’il pourrait réactiver dès son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025, rendant ainsi le retrait effectif un an plus tard. Après la sortie officielle en novembre 2020, pour des raisons procédurales, Joe Biden avait réintégré l’accord en janvier 2021. « Si Trump décide à nouveau la sortie des accords de Paris, les États-Unis ne seraient plus obligés d’être transparents sur leurs émissions et leurs efforts climatiques, et ne financeraient plus la transition énergétique. Ce serait un véritable désastre. » déclare Amandine Hup, étudiante engagée au sein de Develop, une association dont l’objectif est de promouvoir le développement durable au sein de l’EDHEC et de la métropole lilloise. « Avec le retour de Donald Trump au pouvoir, j’ai la véritable impression que nous faisons un immense pas en arrière, que tous les efforts faits pour la diminution des émissions de gaz à effet de serre seront réduits à néant ! ».

La réélection de Donald Trump assombrit les perspectives de la COP29 qui se déroulera du 11 au 22 novembre à Bakou en Azerbaïdjan, où les négociateurs espèrent un accord renforcé sur le financement climatique. « Avec un retour des États-Unis sous sa présidence, les chances d’obtenir des engagements solides pour contribuer aux fonds climatiques de l’ONU, notamment de la Chine et des monarchies du Golfe, semblent très compliqué. » ajoute Amandine Hup. La position isolationniste de Trump pourrait grandement compliquer les efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique.

Maxence Plancher