Cette semaine, la Rédac se met à l’heure américaine ! Nos journalistes magistériens se tiennent prêts pour vous offrir une couverture exclusive des élections présidentielles. À l’approche du jour J, nous vous dévoilons chaque jour les enjeux cruciaux, les candidats en lice et les stratégies qui pourraient façonner l’avenir des États-Unis. Suivez-nous dans cette édition spéciale qui vous plongera au cœur de l’Amérique électorale.

Alors qu’Emmanuel Macron s’est empressé de féliciter Donald Trump pour son élection, certaines réactions à l’international sont plus mitigées et la crainte d’un bouleversement géopolitique mondial se fait ressentir. Malgré une réaction rapide de Volodymyr Zelensky, l’Europe accueille en demi-teinte cette annonce.

Donald Trump a abordé à plusieurs reprises la politique étrangère des États-Unis et l’implication du pays dans les conflits mondiaux. Il a répété durant la campagne présidentielle pouvoir « arrêter la guerre en Ukraine en 24h », sans pour autant donner les détails sur la manière de mettre un terme au conflit. Ne cachant pas depuis de nombreuses années sa proximité avec Vladimir Poutine, le monde craint de voir le 47ème président américain faire plier l’Ukraine au profit de la Russie. Le souhait d’arrêter la guerre comporte aussi une dimension économique, puisque les États-Unis se sont fortement investis, tant par la livraison de nombreuses armes, que le versement de milliards de dollars au pays afin de le soutenir. La fin d’une aide apportée à l’Ukraine permettrait en partie à Donald Trump d’effectuer les économies annoncées.

Face à ce potentiel retrait du soutien américain, l’Union Européenne s’est préparée notamment avec l’adoption par la Commission européenne d’une « task force » durant l’été 2024. Le projet est justement chargé d’anticiper les conséquences commerciales, sécuritaires et celles sur le conflit ukrainien en cas de retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Pour autant, la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a félicité le président républicain en soulignant souhaiter travailler sur « un programme transatlantique fort ».

L’élection de Donald Trump, un élément de poids au Moyen-Orient

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou n’a pas caché sa joie concernant la victoire du candidat républicain, la qualifiant du « plus grand retour de l’histoire ». Le milliardaire américain n’a cessé de soutenir le droit d’Israël à se défendre durant toute sa campagne présidentielle, illustrant les bonnes relations de Trump avec l’État hébreux. Des relations qui ont pourtant donné lieu à plusieurs polémiques. La plus marquante d’entre elles est le déplacement de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, en affirmant que cette ville était la capitale du pays, et ce, contre le positionnement de l’ONU. Donald Trump a également négocié les « accords d’Abraham » en 2020 afin de pérenniser une relation paisible entre Israël, les Émirats arabes unis et le Bahreïn.

Alors que la guerre entre Israël, le Hamas et le Hezbollah fait rage, l’élection de Donald Trump est perçue comme une opportunité pour l’État hébreux de reprendre des forces dans ce conflit, même si l’homme politique a affirmé de nombreuses fois ces derniers mois, souhaiter y mettre un terme.   

L’influence du milliardaire se présente donc comme centrale et déterminante pour la suite du déroulement du conflit au Moyen-Orient et en Europe, capable de faire pencher la balance à tout moment.

Marianne Courbon